lundi 30 août 2010

Il est des songes de cathédrales qui pallient l'indifférence des couches ...

La mer cette nuit s'est recueillie au chevet des cathédrales
Elle a déposé au coeur d'un passé enfoui la mémoire des amants retrouvés
Je l'ai vue cette vieille dame à la gorge nouée
J'ai entendu son cri et naître son chant
Une mélodie aux accents de vitraux de nuit
La lune jouait aux palettes d'une ombre se colorant de prusse , de carmin,
de fauve et d' améthyste
La cathédrale, la nuit sourit aux audacieux
Elle éteint les regrets et donne une nouvelle chance aux passants fatigués
J'ai entendu là renaître la jouissance des anges
Doucement, pudiquement, aux faîtes des mâts de misère
Et c'était fête secrète au choeur en convalescence
Je jure que cela est véridique
D'invisibles caresses en mon corps en témoignent encore
Je retournerai chaque fois en ces lieux de mémoire
J'y assouvirai le manque et l'absence
Il est des songes de cathédrales qui pallient l'indifférence des couches
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jeudi 26 août 2010

Les larmes au bord des yeux d'avoir trop lu l'illisible ...


"Les larmes au bord des yeux d'avoir trop lu l'illisible "
Dotremont

Clin d'oeil à Maria ...
http://lessentiersdumonde.blogspirit.com/

Je me souviens, une journée en hiver ...
Une belle aventure
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lundi 23 août 2010

Au coeur de l'atelier ...

"C'étaient de très grands vents sur toutes faces de ce monde
De très grands vents en liesse par le monde
Qui n'avaient garde ni mesure et nous laissaient hommes de paille
En l'an de de paille sur leur erre
Ah oui, de très grands vents sur toutes faces de vivants
Flairant la pourpre, le cilice
Flairant l'ivoire et le tesson
Flairant le monde entier des choses
Et d'éventer l'usure et la sécheresse au coeur des hommes investis
Voici qu'ils produisaient ce goût de paille et d'aromates sur toutes places de nos villes
Comme au soulèvement des grandes dalles publiques
Et le coeur nous levait
Aux bouches mortes des Offices
Et le Dieu refluait des ouvrages de l'esprit"
Vents, Saint-John Perse

15 petites calligraphies sont nées de cet extrait de Saint-John Perse
...
15 petites calligraphies à se donner doucement au monde
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dimanche 22 août 2010

Le maître du laboratoire ...


Clin d'oeil à Ariaga
http://ariaga.hautetfort.com/
Il est venu cette nuit au chevet de la cathédrale le Maître du laboratoire ...
Et là, de la pointe de sa baguette, il a convié les hommes, femmes et enfants des rues ...
Le choeur des esclaves a retenti aux couleurs des vitraux ...
L'espace d'un instant ...
Je m' en souviens encore ...
Et j'assure que tout cela est vrai et a été ...


vendredi 20 août 2010

Et c' est la mer en nous ...


" Je vous ferai pleurer, c'est trop de grâce parmi nous ...
Pleurer de grâce, non de peine, dit le chanteur du plus beau chant ; et de ce pur émoi du coeur dont j'ignore la source, comme de ce pur instant de mer qui précède la brise ..."
Parlait ainsi l'homme de mer, tenant propos d'homme de mer.
Louait ainsi, louant l'amour et le désir de mer.
Et vers la mer, de toutes parts, ce ruissellement encore des sources de plaisir ...
"C'est une histoire que je dirai , c'est une histoire qu'on entendra ; c'est une histoire que je dirai comme il convient qu'elle soit dite ;
Et de telle grâce sera-t-elle dite qu'il faudra bien qu'on s'en réjouisse
Certes une histoire qu'on veuille entendre dans l'insouciance encore de la mort
Et telle et telle en sa fraîcheur, au coeur de l'homme sans mémoire
Qu'elle nous soit faveur nouvelle et comme brise d'estuaire en vue des lampes de terre
Et de ceux-là qui l'entendront, assis sous le grand arbre du chagrin
Il n'en est peu qui ne se lèvent, qui ne se lèvent et n'aillent à nous souriant
Dans les fougères encore de l'enfance et le déroulement des crosses de mort "
...
Et c'est un chant de mer comme il n'en fut jamais chanté
Et c'est la mer en nous qui le chantera
La mer en nous portée jusqu'à la satiété du souffle et la péroraison du souffle
La mer en nous portant son bruit soyeux du large et toute sa grande fraîcheur d'aubaine par le monde
Poésie pour apaiser la fièvre d'une veille au périple de Mer
Poésie pour mieux vivre notre veille au délice de Mer
Et c'est un songe de Mer comme il n'en fut jamais songé
Et c'est la Mer en nous qui le songera
La Mer en nous tissée jusqu'à ses ronceraies d'abîme
La Mer en nous tissant ses grandes heures de lumière et ses grandes pistes de ténèbre
..."
Amers, Saint-John Perse

mercredi 18 août 2010

J' ai partagé cette nuit ...

J'ai partagé cette nuit, les draps défaits des roses
Elles m'ont, sous leurs soupirs vermeils,
dévoilé la beauté endormie de leurs atours bien rangés
Et lors qu'elles pliaient sous leur propre étonnement de se donner
Tout à coup, pleinement, pudiquement, je suis entrée dans leurs chambres secrètes
...

J'ai caressé, d'un geste révérencieux, le texture éphémère de leur dénuement
alors qu'elles offraient, en un ultime orgasme, le calice à l'amant
et de la soie au nectar, leurs couleurs les plus tendres, leurs parfums les plus délicats
...
J'ai fréquenté cette nuit, la rose aux cent pétales,
et lors qu'elle déployait ses innombrables jupons, je me suis abandonnée à toi, en plénitude
...
Je me suis glissée alors dans ces vagues de soie
De flux en reflux, j'ai écouté battre et s'affoler mon coeur
...
Et j'ai senti renaître le chant d'amour
...

La nuit au coeur des cathédrales ...


La nuit au coeur des cathédrales a des secrets d'alcôve ...
Derrière les portes closes, là bien à l'abri du monde,
il est des rendez - vous secrets
Que nul ne soupçonne
L'encens se mire alors au parfum de lys
Saviez - vous que les lys aiment la nuit ?
Dans l'obscurité, juste à la lueur d'une lampe d'un cierge, ils disent la douceur d'être
Les amours chevaleresques se donnent rendez-vous aux parois du temps
Tant de pas s'y sont croisés le jour
La Dame en convalescence est à présent fatiguée de ces regards qui passent trop vite
Elle aimerait que quelques fous s'attardent et se posent en son sein
Les amants de la nuit connaissent ces temps de halte
Le temps et la distance n'ont de pouvoir en cette heure
La ciguena blanca ne se dévoile qu'en ces échappées éthériques
Alors là, doucement, 2 corps se trouvent en communion
Nul d'empressement en ces rendez-vous galants
Les corps se donnent sans même se toucher
Danse subtile à l'accueil des dalles vierges
La cathédrale, la nuit retrouve cette virginité
L'obscurité lave les présences de piétinements du jour
La cathédrale, la nuit retrouve la lumière des entrailles pures
Et là, en silence, 2 âmes se retrouvent
Rendez - vous d'antan
Rendez-vous de l'instant
Rendez-vous de demain
2 ombres glissent et sourient à la Belle qui s'endort doucement
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mardi 17 août 2010

Partage d'atelier ...

Journée de sérénité à terminer les calligraphies en hommage à Saint John Perse
15 fonds à dire et accueillir ces chants mélodiques
Dehors il pleut et il vente, j'aime cette ambiance
J'écoute Pablo Pélaez (merci Maria pour cette découverte)
Souvent une vague de chaleur me met les yeux à bord de larmes
Larmes d'émotion et de paix retrouvée
Ampleur de voix souterraine
La connexion à l'enfant intérieur se déploie doucement
Au germe de cet embryon lumineux je me plais à oser une nouvelle respiration
Les temps de ravage s'évanouissent de leur belle mort
La catharsis a bien eu lieu
Temps de convalescence béni aux lendemains des tourmentes
L'angulation n'était pas de mise
Les parois de bouclier se désagrègent avec délicatesse
Le chant des possibles distille une mélodie imprévue
Jusqu'alors inaudible et pourtant si proche
...

dimanche 15 août 2010

Passe le temps, l'émotion reste intacte ...


Escapade au coeur du Kaïkan
S'enflent les voix secondées
S'harmonisent les chants minutés
Se déploie le temps mordoré

De quels lointains venaient ces secondes, ces minutes, ces temps-là?
L'eau se dressa en gouttes salées, fit naître d'elle-même un nouvel être de mélodies syncopées, de voix diluées, de sonorités aériennes
Les gouttes de sueur au ciel étoilé se firent poussières irisées
Vision instantanée d'un temps déployé
Le cheminement de l'esprit en action de profondeur jouait sur des plans superposés
La durée s'amplifiait
Elle imprimait à la continuité des pulvérisations joyeuses de vie, d'enrichissement, d'expansion et de chants d'espoir
Me sourit le Passeur ...

L'enthousiasme se frayait un passage au chemin du coeur
Je me dis que chacun d'entre nous hébergeait en son sein ces espaces de possibles
Me revinrent en souvenir des visages d'enfants, d'hommes, de femmes
Et cette voix retrouvée du "Chant de Kaïkan"
Le bateau fend les flots
A son bord, des voix s'élèvent en vaporisations d'espoir éventé
Le temps n'est plus de durée
Il est de semences
Il gonfle l'itinéraire d'espace, d'éternité, d'illimité, de possibles juxtaposés et juxtaposables
Pourquoi, jusqu'alors avais-je réduit ma vie à une succession de moments, tenté de reconstruire en logique linéaire souvenirs et espérance ?
Rien de tout cela n'avait de sens sinon l'asphyxie lente et sournoise de projections d'épanouissement en avortement d'elles-mêmes
La vie est donc plus ample, plus malléable, plus généreuse
Passé, présent et avenir ne sont plus figés, ils sont de respiration et d'engendrement
La vague se repose alors
Elle respire aux rythmes de lune
Ai-je rêvé ?
Le sablier avait écoulé méticuleusement sa ration d'or
La chant des secondes avait nourri minutes et heures
Tout semblait réglé à l'ordonnance du temps qui s'écoule

Et pourtant, et pourtant
Instants et éternité avaient ôté le voile
Je découvre pudiquement leur subtile harmonie et je chante
Au ponton résonnent les horloges d'un temps libéré et libérateur
...







vendredi 13 août 2010

Il est du sentiment de déception ...


Il est du sentiment de déception comme des amours errantes …

Un sentiment d’acide qui vous ronge le cœur et l’âme …

Un crépuscule maussade sur des affres de paix …

Nous irons alors vers d’autres vents, goûter à l illusion vierge d’un bonheur palpable …

Toujours plus haut au rendez-vous des âmes pures et libérées de leurs entraves …

Vers ce pays joyeux où rient et dansent les enfants …

Patrie éternelle des chants cristallins et des pirouettes de circonstance …

Toujours un peu plus haut, au rendez-vous des anges de transparence …

Juste une présence aimée et aimante …

Une présence attentive et réelle …

Toujours un peu plus haut, loin des mesquineries d’hommes …

Juste un peu plus en dedans en cet espace réservé aux songes et à la rêverie …

Hors d atteinte des pourquoi et des comment ?

Un bonheur simple à cueillir et accueillir du bout des lèvres …

Au parfum des peaux qui ne trichent pas et dévoilent leur fragilité …

Au creux de bras sans calcul qui attendent là, là bas quelque part …

Juste oser et s’approcher un peu plus au-dedans de l’intimité réservée aux âmes sincères …

Qui disent et se disent en présent …

Simples et sereines d’être uniques et de rencontre …

mercredi 11 août 2010

Et l'aventure continue en carte marine ...



L' aventure se prolonge en ombre et lumière ...
Le portrait se dédouble ...
Quelle est donc notre part de ténèbres et de luminosité ...
D'autres projets prennent forme ...
Série de fonds en attente de Saint - John Perse ...
Je vous dirai au fur et à mesure ...

Voyage ...

lundi 2 août 2010

Clin d'oeil de connivence ...


Sur fond de Requiem ...
Les fragments de lumière et d'ombre animent les voyages de l'Homme au turban bleu ...
Je me souviens l' espace d'un moment d'une complicité au défunt ...
Au-delà de toute cohérence , je lui adresse un clin d' oeil de connivence ...
Au coeur d'un crépuscule joueur
La scène se déploie en rendez-vous galant
De deux âmes qui unies par les liens de sang
Se sont égarées au seuil des biographies
A repasser le film
Le songe en amortit les contours
Une brèche s'offre alors
De cour à jardin
Au temple d'un scénario réinventé ...