dimanche 28 septembre 2014

De l'ombre pour les éléphants ...

Je suis allée au Marché aux puces ...
Et je ne t'ai pas trouvé, Mon Amour ...


C'était un très grand chant
Chant de mémoire et de trouble

Je suis allée le coeur battant
Le pas songeur
Et les mots oscillants

Ah, de telles déambulation à l'inévitable d'une matinée d'automne

Je suis allée
Glissant aux allées de vestiges d'un passé qui m'était inconnu
Je suis allée
 L'âme ouverte
Les mains explorant

Me suis invitée aux fossiles dégagés
L'homme m'a dit ces traces libérées de leur gangue
Il m'a dit les lieux, sa vie, ses peurs, ses proches
Il n'avait qu'un bras et cela m'a émue de le savoir 
Creusant le ciel du seul bras valide

Je suis allé au sein des dépôts exposés
Me suis arrêtée à l'étrange
J'y ai caressé l'objet, lourd
Riche de matière, délicat de nuances
D'ocre, de sable et d'ambré
Etait-il d'argile, de cuisson, oeuvre humaine ?
J'ai rêvé de sculpture, de métamorphose, de dessin, de recherches
M'appelait une molaire d'éléphant

Je me suis arrêtée
Au temps fracturé d'un caisson vide d'horloge
Fenêtre brisée 
D'une élégance rare
J'ai dit mon émoi
L'invitation en poésie

Là, ailleurs
Tournoyait l'éclat doré d'une ombrelle déchirée
L'homme m'a dit sa danse
Sa délicatesse, 
Son envie de tournoyer

Je me suis nourrie
Bras chargés de pans de vie 
L'âme touchée de ces témoignages partagés

J'ai osé ces allées vibrantes et vivantes
Y ai croisé de l'ombre pour les éléphants

Je te cherche encore, Mon Amour
...


jeudi 18 septembre 2014

Il est des dimanches ...

Il est des dimanches de recherche ...
Au sein du Kaïkan, le temps s'écoule ...
Goethe s'invite à bord ...


" Lumière et obscurité sont présentes en toutes choses, partout et toujours.
Sans obscurité, il n'y aurait pas de lumière possible et sans lumière, il n'y aurait pas d'obscurité.
Sans lumière, il n'y aurait pas de couleur mais une trop forte lumière dissout la couleur.
Lumière et ombre sont nécessaires pour que naissent les couleurs.
Les couleurs sont les enfants d' l'ombre et de la lumière " 


Et puis vient l'envie de peindre, de devenir lumière, de devenir couleur ...


Il est des complicités de recherche dignes des maîtres, des recherches expérimentales pudiques, obstinées, des rencontres aux confins de l'ombre et de la lumière ...


Et la magie d'un arc en ciel créé à partir de bouts de plexi, de carton et d'un faisceau lumineux  ...


Des explorations picturales qui vibrent et se dilatent ...


Mais ça est une autre histoire à venir ...

dimanche 14 septembre 2014

Il est ...

Il est des voyages qui nous mènent bien plus loin que nous ne le soupçonnions ...
Il est des vaisseaux qui contraignent obstinément le temps, qui essorent la vie pour en retirer le suc salvateur ...


Il est des lieux de passage qui se devinent, se dessinent au gré des déambulations et nous percent aux origines, nous limaillent à l'athanor des chevauchées improbables ...


Il est des entrailles intemporelles, des complicités inévitables, des proximités héritées, des cabinets de conjonction, des avancées colorées et à peine palpables ...




Il est des sentinelles impassibles, défenderesses des écrits d'alcôves, des laboratoires d'alchimistes ...


Il est des trésors dénichés, des ailes de papillons, des racines aphrodisiaques, des floraisons flamboyantes ...


Il est des autoportraits cérébraux, des cervelles insectivores, des guêpières revisitées ...
Il est un moment où il fait bon revenir à bord du Kaïkan et vous y retrouver, vous, amis de liens et de cheminement ...
La quête continue plus que jamais ...


Il est des gardiennes du savoir qui me sont proches ...


Le Kaïkan est de retour ...