jeudi 26 décembre 2013

D'une généalogie à l'autre ...

Il est dans les naissances de Jésus des ambiances différentes ...


Des généalogies qui diffèrent ...
Chez Luc ( Jésus du 25 décembre ),
un chemin de Jésus à Dieu ...


Une adoration des bergers ...


Une face du miroir ...


 En écho, se prépare un autre événement ...
12 nuits de l'un à l'autre, 12 nuits saintes ...



lundi 23 décembre 2013

vendredi 20 décembre 2013

Il s'est approché ...

Il s'est approché doucement
Aux éons du monde
Nourrissant  d'un souffle nouveau la flamme ardente
Insufflant aux initiés une aube à venir
Là, ici, quelque part
Là, ici , autre part
Venez prêtresses des ondes immuables
Venez prêtresses, les bras chargés de brume
Il est un monde à construire
Un monde de formes floues ouvrant tous les possibles
Amer, amer, amertume des lendemains vides de sens
N'entendez-vous bruisser les étoffes 
Etoles désincarnées d'Esprits bienveillants
Que sourient les Saint Rishis
Il est des noms secrets, des noms Zoroastre, Aoura Mazdao ...
Des voies différentes
2 lignées pour accueillir l' Enfant
Une lignée vierge encore de tout pas sur terre
Une lignée d'initiés
Âme vieille déjà et riche d'enseignements
Que s'unissent ces lignées à l'âge de douze ans
Que s'incarne Le Logos
Mystère inébranlé
Que veille le temps de Noël










jeudi 19 décembre 2013

Il est un temps ...

Comment échapper à la frénésie du moment ?
A cette quête mercantile du temps de Noël ?
Il est pour moi un temps précieux, un temps d'avant, un Temps de l'Avent ...


Accepter que le temps soit le temps juste ...
A chaque dimanche son règne ...
Temps de minéral, froid, hautement spirituel s'il en est ...

Temps de végétal ensuite ...
Incarner doucement la graine qui germe au coeur de la terre ...
S'étonner devant des étoiles de mousse ...
Désenchanter et libérer aussi les êtres élémentaires par ce pudique accompagnement ..L



Veiller à la lueur de bougies ...



Apparaît peu à peu le monde des animaux ...
Anonymes encore qui s'associeront à la fête de Noël ...



3 temps, 3 dimanches, 3 bougies ...



Et remercier alors quant, au détour d'un jour finissant, la lumière d'ailleurs rejoint celle d'ici-bas ...
Tableau inattendu, signe d'au-delà ...
Se taire et laisser faire ...




dimanche 8 décembre 2013

Il est un temps ...

Il est un temps précieux d'avant Noël ...
Un temps de préparation et de recentrage...
Un temps d'accueil et de patience ...


Un temps de quatre dimanches ...
Un temps de quatre semaines ...


Un temps du règne minéral où les pierres dévoilent les secrets du coeur de la terre ...


Un temps de semences et de végétal ...
Lentement attendre la pousse ...
Patiemment nourrir la terre ...
Ramener chez soi des trésors de bois et en prendre soin ...




Il est un temps où veille la lumière ...


Un temps où se cultive l'acte de veille ...


Un temps d'étoiles et de sagesse ...


Un temps que j'aime à partager avec vous, tout simplement ...

mardi 3 décembre 2013

Quand la vie va et vient ...


Il y a eu les caisses ...


Encore des caisses ...


Toujours des caisses ...
Des éclats de rouge ...


Une cartographie du Passé ...
D'histoires passées ne m'appartenant pas ...
Une mue salvatrice ...
Une poétique inattendue ...


Et une maison de transit ...
Une pause avant de repartir dans l'autre sens ...


lundi 4 novembre 2013

Transit ...


Je suis dans les caisses ...
En route pour une maison de " transit " en fin de mois ...
Juste le temps de quelques travaux en la demeure ...
Moment de grande solitude ...
Questionnement ...
Le Kaïkan opère une réelle métamorphose 
...

dimanche 23 juin 2013

Qui sait d'où viennent les nectogales ...


Qui sait où vivent les nectogales ?
Elles surgissent là, dans l’entre-deux
Antre désuet 
Le temps n’étant plus le temps
Et le carré s’imaginant des non-angles
L’onde se risque à l’immobilité
Et pleure le saule aux feuilles tombées
Elles viennent de là, les nectogales
Flairant l’ombre et les pas délaissés
Flairant l’usure des devantures
Danse, danse, danse
Danse encore aux grelots des gitans
Une danse grenat aux battements d’ailes
Une danse savante qui n’a cure de savoir
Une danse libre, ivre et belle
Une danse d’oubli et pas rebelle
Une danse de pieds qui foulent les herbes
Elles se terrent là, les nectogales
Elles se bernard l’ hermitent à vos pensées fiévreuses
En vos pensées volées, envolées, dévoilées, desséchées, endormies et belles encore
Elles s’inventent des chemins de traverse
Et foulent l’éternité des pierres
Ö Symphonie des herbes folles
Elles dénichent les recoins dévastés, s’invitent en vos chaumières désertes
Elles y posent, là, les nectogales, des graines d’éternité
Onces de paradis qu’elles détiennent en secret
C’étaient de grands cristaux à l’orée de toutes choses
De grands cristaux oiseaux détenteurs de souffles d’hommes
Ils iront de nuit, les marins
De concert de nectogales
Ils iront ces marins, chantant de toutes forces
Ils iront de nuit encore à l’aube des opprimés
Ils émergent des flots
Dans vos cités grouillantes, au cœur de vos maisons
Au cœur même des enfants qui rêvent
Il est musique de sphères aux songes d’humanité
Il m’est à l’âme ce soir
Des tristesses de musaraignes
Et aller solitaire à la quête des mots
Où sont les mots ?
Momifiés aux lustres du savoir
Dépecés à l’antre du Pouvoir
Des mots puissants aux silences d’enfants
Des mots ivoire
Ecrire encore au seuil d’un candélabre
Mots de poètes et de résistants
Et veille la flamme à l’ombre des grenats!
Et l’astre se mire aux miroirs transversaux
Dagues dilatées aux soupirs des amants
Un livre ouvert d’où émergent les mystes
« C’étaient de très grands vents sur toutes faces de ce monde … »
Et Perse qui tend l’oreille
Où rêvent les mots ?
Egarés peut-être aux captivités des bêtes
De l’eau pour les éléphants
Une écuyère légère au cirque vieillissant
Et je choisirai pour toi, à même ta peau
Des signes d eau de là
Des signes d’au-dedans
Au tourment des rives de placides dragons
Je te dirai les mots
Ces mots venus d’un autre temps
Des mots riches encore
Des mots de vent et d’océan
Des mots bruyants aux couloirs des cités
Des mots doux, des mots tendres
Des silences d’éternité au repas des syllabes
Et s’agitent les mots
Au détournement des foules
Et surgissent les mots aux silences d’opprimés
Des mots forts, des mots feutrés, calfeutrés
Des mots de revendication, des mots d’armes, des mots de larmes
Des mots revendicateurs, des mots dévastateurs
Des mots de guerre et de profit
Je balaie ces mots ce soir
Ils reviendront demain
Les mots seront pour toi
D’une autre tessiture
Des mots d’alcôve et de soupirs
Des mots caressés, caressants
Des mots d’oubli et de pardon
Des mots purs encore
A quoi donc songent les nectogales ?
Elles tissent des mots
J’en ai vu une qui sourit
Des mots de terre, des mots d’humus
Des mots mouillés encore aux feux de jouissance
Des mots sucrés et enchanteurs
De tous petits mots, rapides et d’intention
Des mots perdus, avortés
Des mots stériles aux parois des temples
Et puis un mot
Un mot inconnu, méconnu
Un mot nu encore
Un mot d’espoir et de confiance
Un mot inventé, métamorphosé
Un mot d’ambre et de lumière
Un mot de vaisselier et de pirates
Ce mot enfoui et balbutiant
Un mot d’ange et d’envolées
Un mot

Un mot que tissent les nectogales
Je suis une nectogale

Et j’affirme que tout cela est vrai

dimanche 9 juin 2013

Enigme de la vie ...


Enigme de la vie 
Souvenir inscrit à même le corps
Il est dans les os 
Des myriades de secondes
Qui me dira l'empreinte des gestes et des métamorphoses ?
J'irai plus encore aux confins du spirituel 
Une éternité dans une mastication
Secret au sein des digestions achevées
Tracé à jamais aux pas posés, déposés, en suspens
Reste en témoin la fascination de ce qui fut
L'âme groupe, en orfèvre méticuleux imagine la perfection
Aller de coeur en rencontre
Et se taire au Mystères du monde 
...

vendredi 31 mai 2013

Il me faudra ...


" Il me faudra, comme l’homme sauvage
Arracher au temps des battements d’ailes usés
Lambeaux de vie au crépuscule des landes
Ce soir, je bois
Je m’abreuve au désespoir des candélabres
Langues de feu au pentacle de Renaissance
Oserez-vous, Passeur de l’ombre
Réveiller vos odes aux verges d’or
Eclats de vie disséminés aux langues vierges encore
Et le terre oscillait aux berges d’avenir
Tremblements enroulés au vertige des tempêtes
Et le vent
Ah, ce vent du nord qui aimait à me mordre
Et comme s’enorgueillissaient les flots
Au tréfonds des entrailles
Murmures de pavots aux franges de nuit obscure
Nuit d’étrange au seuil de l’absence
L’absence, c’est l’œuvre moins la présence
Car tu t’es dissoute, Présence
Aux bras des hésitations
Au creux de ta substance et des muscles froissés
Il est des horizons qui n’ont cure d’inquiétude
L’inquiétude est nourriture des faibles
Et j’irai de concert au ventre des engagements
Il est au grenat des regards une silhouette amie
Ferme les yeux
Ferme les yeux et ose ce grenat
Goût sucré à l’envers du décor
Et se réservent aux pages de pierre
Des signes transmutés
Caresse des trônes aux parois minérales
L’angle se glisse et froisse les particules figées
Battements d’ailes au marbre des linceuls
Montent aux cieux ces signes esquissés
Se creusent au ventre ces sillons encrés
Fraîcheur de nacre inversée
Aux labours de l’Amant
Amples sont les vaisseaux
Ample est la couche
Et j’irai de brume aux cils d’un regard fatigué
Ennoblir d’un cri la semence endormie
Fragile et terrible sera ce cri de jouissance
Le corps se lie d’alliance aux torsions des cités englouties
Je témoignerai debout à l’enceinte des offrandes
Torche incendiée à ton soupir
Là où la grève se dérobe
Source libérée au périple d’une boucle offerte
Il est au Vent du Nord, des litanies apprises
Broderie de soufre aux souffles des marées
Ecume opaque au sperme de Dieux déchus
Lune pleine qui se noie aux étreintes des Aimants
Il me faudra, comme l’homme sauvage
Avoir audace de foi
Livrer aux lits défaits des étals délaissés
Oser là, au cœur de ce désordre
Le silence des abandons
Promouvoir au creux des vagues
La muétude des voiles
Orage
Fille de l’orage
Aimer à nouveau
Et fleurir de sève
Le secret des houles
Aller alors ton corps
Et ambrer d’une chiquenaude
Les plages retrouvées
… "
Et j'affirme que tout cela est vrai
...

mardi 7 mai 2013

Dans les pas de Goethe ...



Goethe se sentait habilité à considérer les idées qui se formaient en lui lorsqu'il regardait les choses de la nature comme un résultat de l'observation, au même titre que la couleur rouge d'une rose. Pour lui, la science était un résultat de l'observation empli d'esprit, et néanmoins objectif. Il se sentait vivre, avec son esprit, au sein même de la nature. Il n'a jamais douté du fait que c'est la nature elle-même qui exprime son essence en tant que contenu de l'esprit humain, pour peu que l'homme se place avec elle dans une juste relation. Pour Goethe, quand l'homme parvient à savoir, c'est alors l'être de la nature qui vit en lui. Dans le savoir humain, c'est donc l'être même de la nature qui se révèle. Le processus de la connaissance n'est pas, à ses yeux, la simple reproduction formelle d'une réalité qui se cacherait dans la nature. Non, connaître, c'est amener réellement à se manifester quelque chose qui, sans l'esprit humain, n'existerait pas. Et pourtant Goethe n'en conçoit pas moins l'esprit comme le véritable contenu de la nature, parce que la connaissance est pour lui une immersion de l'âme humaine dans la nature. Goethe voulait une science qui implique l'homme tout entier, comme l'art le fait aussi d'une autre manière. "
Rudolf STEINER



" La forme goethéenne est un processus, un principe et une énonciation car c'est aussi dans l'interpellation permanente et le dialogue avec ce qui l'entoure qui change sans cesse et qui lui est étranger que l'homme est proprement humain "
La musique comme parole des corps, Boris Schmoezer, André Souris et André Boucourechlier

lundi 6 mai 2013

Qui nous dira le mystère du monde ?


Apprendre à créer,  recréer en nous la plante en son évolution, ne pas s'arrêter au figé de l'instant ... Suivre les pas de Goethe et sourire d'intériorité ...

" L'entité générale de la plante ne peut être appréhendée que si l'on parvient à comprendre, à partir de chaque manifestation sensible, ce qu'est son devenir et comment elle se développe ...
Il est fait appel en nous à une activité productive nous permettant une prise de conscience du devenir et de la vitalité interne, dans ses métamorphoses, de l'être végétal en formation.
Dans ce processus intérieur, la représentation reçoit l'impulsion de la faculté imaginative.
Nous nous mouvons entièrement dans la contemplation intérieure, et ce que nous saisissons alors, nous en appréhendons en même temps les lois
... "
Le règne végétal et la plante primordiale de Goethe, Ernst Michaël Kranich                 




dimanche 5 mai 2013

Retour en intime ...



L'exposition est à présent en place ...
De bien belles rencontres lors du vernissage, de la découverte d'une coloration d'une région à des moments de complicité et de rires, de fatigue lors de la mise en place des tableaux et poèmes ...
L'oeuvre vit à présent son propre chemin, je suis déjà ailleurs, de retour au Cabinet des Curiosités, du plaisir de retrouver une étude libre et poétique ...
J'écoute Amy Winehouse
http://youtu.be/6R_1Y_v14I8
Quelque chose du soleil, de la flamboyance et tristesse du soleil fait irruption 
...
J'ai trouvé ce matin, en chinant, un livre écrit par un disciple de J-H Fabre 
...
Je l'ouvre au hasard 
" Il n'y a rien d'insignifiant, et ce qui fait sourire le monde ou l'amuse, souvent fait penser et réfléchir les sages ...
" Rien n'est petit dans le majestueux problème des choses; nos aquariums de laboratoire ne valent pas l'empreinte laissée dans l'argile par le sabot d'un mulet, lorsqu' une ondée a rempli l'humble cuvette et que la vie l'a peuplée de ses merveilles ," et le fait le plus infime que le hasard nous offre, sur le sentier le plus battu, est susceptible d'ouvrir d'aussi immenses perspectives que tout le grand ciel astral "
...
Combien me parlent ces mots ...
Combien j'aimerais sonder l'intime de chaque parcelle de ces insignifiants, de cette immensité des touts et des riens ...
Il me faudra désormais éveiller d'avantage encore mon observation, décupler au moins chacun des sens, oublier toute connaissance pour aborder en un premier temps, vierge de toute influence la moindre rencontre, y ciseler doucement mais surement une empreinte artistique ...
Aller curieuse et libre en l'immensité d'une flaque d'eau, dialoguer au ciel et humecter en une découverte ennoblie les parcelles d'embruns posées à même les lèvres, frissonner aux rires des oiseaux, me taire aux bâillements d'insectes, soupirer aux flottements de pétales , me coucher au chevet des pierres, rouler la mousse et flirter au détour d'une impasse avec les frôlements d'herbe , rêver aux champs labourer, murmurer des berceuses aux enfances de nuage ...
Aller et aller encore de par le monde 
...
Doucement
 ...
Aimante
 ...
Simplement 
...
Profondément femme 
...                             

dimanche 14 avril 2013

jeudi 11 avril 2013

Anecdotes - Geste - La houe

Le voici , le voilà le quatrième triptyque ...
12 poèmes de Henri - Louis Pallen, 12 tableaux de moi ...
et de superbes rencontres
...
Merci pour ces chaleureux échanges qui se tissent entre nous, Henri-Louis et Brigitte ...
Merci pour cette correspondance d' âme ...

Anecdotes


Mon père parlait aux grives, aux merles, aux moineaux
et il avait une main droite qui savait tout faire,
des objets petits ou grands, avec ingéniosité.
Bricoler, comme susciter le chant d’une guitare.

Ma mère aimait le café bien frais, c’est-à-dire chaud
qu’elle sucrait rarement, avec du miel de lavande,
ses yeux s’émerveillaient devant les roses du jardin.
Elle avait des robes élégantes, elle était coquette.

Mon père avait ceci d’extrêmement particulier
qu’il était toujours à s’inquiéter du bonheur des autres,
le partage avec nous de son espace le comblait.
Il ne connaissait pas l’afféterie ni le trucage.

A ce point touchée au cœur que les larmes lui venaient,
maman se régalait de bon pain comme de poèmes,
avait toujours conscience de l’essentiel : être ensemble.
Elle voyait le jour, ça suffisait à son bonheur.

Mouchoir en poche, embaumé d’essences de Cologne
il transformait en rosée matinale ses sueurs
endurant dans le silence des souffrances tenaces.
Sa mousse à raser avait un pouvoir d’enchantement.

Ils partaient une fois l’an, rituellement soignés,
à pied, bras dessus bras dessous, jusqu’à la Saint-Cézaire,
mettant un point d’honneur à ne pas prendre la voiture.
Ils n’étaient que douceur, respect de l’autre et dilection.

Assise à la terrasse du café, leur bienveillance
souriait aux passants et aux manèges de l’instant,
pendant que je remportais des tours ils me faisaient signe.
Sourires échangés représentant plus que de l’or.


Geste



            Petitement laissée contre un mur, à la verticale
               la valise contient des souvenirs non disparus,
               objets dont nous ne savions en ce temps-là l’importance
               tant il était normal de les partager chaque jour.

               Ils apportent, en outils solidaires de leur manche,
               de nombreuses scènes d’une vie exempte d’écueils,
               mosaïque d’atmosphères et maillons de la chaîne
               qui pour être rompue n’est pas moins solide aujourd’hui.

               Le quotidien alors à travers nos yeux semblait simple,
               fécondant notre absence d’égards pour le temps futur,
               tellement la joie à vivre les instants était grande
               et comblait notre quête de sens, déjà commencée.

               Au centre de ces situations, les artisans maîtres
               qui ont façonné la part première de notre vie,
               traversent et irradient de leur naturel l’espace
               à une fin de douceur accrue, qui nous embellit.

               S’éventeraient les souvenirs à la moindre imprudence,
               d’où l’exigence de résister à la tentation :
               c’est bien calfeutrées que pareilles choses se conservent,
               l’ouverture entamerait leur dérive vers l’oubli.



               La houe





               Première et unique fois où je laisserai l’outil
               soulevé si souvent par la main rescapée du Père,
               planté en force alors puis tiré, poussé en souffrant.

               Debout en équilibre, pièce plate sur la terre,
               il recueille et concentre la part de mes émotions
               retenue, si délicate soit-elle à décliner.

               Il me fait face avec simplicité, hors du dicible,
               au travers de tout ce qu’il remue invisiblement
               dans sa vigueur non disparue, dispos en permanence.

               N’a-t-il pas eu sa vie d’objet bel et bien animé
               pour ouvrir ou fermer des sillons, serveur inlassable
               au service du jardinier en-deçà des soupirs ?
                           
               Parmi mes outils neufs il tranche, il assoit son charme
               sur le contraste avec le criard, ou le tape-à-l’œil,
               l’absence de rouille, de coups, qui ternît leur brillance.

               Il exerça leurs métiers pour l’homme dont il a su
               maintes années durant prolonger le membre valide.
               En silence il sait être tous les autres à la fois.

               Qu’il me trouble de pouvoir à mon gré l’utiliser.
               Parfois, m’en sentir comme le prolongement moi-même
               me rend l’enfance, où je tenais fort la main aimée.                    
                                
               Je pourrais presque penser que c’est lui qui me possède
               dans le mutisme de ses contours et sa densité,
               à l’obscure faveur de mes innombrables fatigues.


               
               Vous pouvez retrouver les textes et poèmes d'Henri-Louis Pallen sur
http://www.lierreentravail.com/ et
https://www.facebook.com/pallen.henrilouis

               et mon cheminement sur
https://www.facebook.com/michele.lenoir1?ref=tn_tnmn



 
               




                 






vendredi 5 avril 2013

lundi 1 avril 2013

Noli me tangere



Angelico_Fra_Resurrection_of_Christ_and_Women_at_the_Tomb

" Si nous cherchons la sphère du Ressuscité , est-ce à l'extérieur , dans la jubilation de l'environnement terrestre ou à l'intérieur , dans la jubilation de vie de l'homme , que nous la trouvons ? Nous découvrons que l'âme de l'évènement pascal embrasse et réunit le monde extérieur et le monde intérieur, le macrocosme et le microcosme "
Les trois années du Christ Jésus, Emile Bock, éditions Iona


Il n'est pas si évident pour moi d'atteindre cette " jubilation intérieure ", bien au contraire, ai-je envie de dire ...
Ce chemin en rencontre du Mystère Pascal s'opère petit à petit, par méditations et interrogations, en laissant couler en moi ce qui se lève des Mystères occultes, peu à peu , comme cette image de " Noli me tangere " , en respect et patience ...