dimanche 13 février 2011

Le vent se lève ...




Le vent se lève, Mon Tendre Elu

La voile se tend et gonflent des ailes de transhumance,

Les naseaux des chevaux de mer soufflent à l’impatience du peintre …

La palette s’est gorgée de l’humus des feuilles souveraines …

La forêt s’invite aux gorges du Vaisseau …

Elle métamorphose nos semences et se souvient qu’en son lit nous nous sommes donnés l’un à l’autre …

Lente mutation des nudités, transmutation des visages qui se font et se défont …

Saveur des identités sans frontière et des cœurs à nu …


Étreinte nacrée
Perles en fusion

Grands livres ouverts à la devanture du monde

J'ai au corps des écumes de fougères, des éclats de terre retournée ...

Et maintenant enfin l’envergure de plus vastes contrées

Le parchemin des peaux garde en son sein les caresses de mains fébriles et curieuses de connaître …

Avides du explorer en explosions de mots d’Amour qui se disent en silence …

Seules les oreilles des arbres millénaires et des amants nouveau-nés en décryptent la langue …

Seuls les initiés au Chant des vents en décryptent l’énigme pleine
Jeu innocent d'enfants d'Amour à l'infini d’un ciel azur

Fougères en transmutation d’un requiem repoussé …

Et ce sont là chants de cales à l’encre des seiches disséquées …

Et montent les chants d'Amour aux gorges déployées ...
Ce sont champs d'aventures aux semailles imprévues ...
L'azur des yeux en noces de terres du désert


Les entrailles se souviennent ...
Gorge en offrande, en attente, en pleine ouverture à l'accueil ...
Et ce sont terres vierges, lavées aux plus pures eaux d'une oasis en réserve d'elle même ...

S’abreuver de cette eau fraiche
Se coucher au lit argileux et encore un peu froid de l’hiver qui s’éloigne
Bonheur d’il et d’elle à cette étreinte cristalline

Le chant est élévation des sens
Il est voie lactée au sein des mers délivrées
Le sel et le sucre en frémissements plus nobles encore
Le chant est dépassement de soi à la confiance des doigts qui accompagnent étonnés cette traversée ...

Tu chantes , Mon Amour, une langue orale

Elle dit les terres fissurées et les hanches de dunes …

Chaque pas de toi m’est palpitation à ce ciel transparent …

Tu m’apprends la force de poser les pieds en résistance de ces sables brûlants …

Ô sables mouvants qui épousent et résistent

C’est splendeur désertique aux cimes des plus hauts arbres …

Mène-moi Mon Amour en ces contrées que j’ignore

Sois moi guide et maître d’œuvre à la fois …

dimanche 6 février 2011

A toi, Mon Bel Ami, complice des nuits de nomadisme ...


C’étaient de très grands vents sur toutes faces du monde

De très grands vents à enhardir les timides et débrider les chevaux enchaînés

A l’immensité des océans se donnaient rendez vous les étoiles du désert

Et c’étaient noces de cristal aux faîtes du vaisseau

Noces tendues du feu de milles désirs

Le vent la nuit affole les chevelures et endiable les étoffes

Il tourmente les raisons et falsifie les donnes

Mugissements éthériques aux parois endormies des peaux

Et là, doucement se réveillaient les amants discontinus

Ils n’avaient cure des fioritures et osaient la multitude

Mirages incarnés dans leurs plus folles nuits

Le vent, la nuit délivre les pages vierges

Le verbe se distille en encre sympathique

A le lire, les anges se gaussaient

Rire fou des ailes aux voiles gonflées d’attente

Ivresse des amants à l’envers du décor

Absinthe inversé des mâts de misère

Sur le pont rougeoient les lustres

Parchemins carmin aux élévations des cils

En amont sinuent les algues

Fleurs solitaires au berceau de dunes assoupies

L'océan cette nuit a rendez vous avec les éternités de sable

Aux faîtes de soupirs de grandes orgues se délient les voiles

Voiles envolées aux bras de vents de folie

La folie n’a cure de la raison

Elle signe et rebondit aux archers en cavale

Démesure assumée de symphonies chérubines

L'écho est chant de joie aux mugissements enhardis des vagues ...

Aux plis des parures qui doucement se dénouent

S’interrogent les cœurs qui pudiquement s’ébrouent

Dénombres-tu les milles parfums de soie

Myriades d'irisations aux facettes d'oser être?

La brise est débandade heureuse à la vigueur du vent

Elle bondit et rebondit aux écumes des salins

Le papillon de mer se distille en frissons de désir

Il s'habille du Verbe et réinvente la langue

La mélopée des lointains rappelle au logis la bergère

Pour oser les fonds marins, il faut l'audace des fous

Libération nôtre
En uniques orfèvres

Oser, oser à nouveau


La découverte des joyaux déconcerte les repères
Elle dénoue les liens et réinvente l'histoire

Les fous démembrent le jardin

Ils ont besoin pour vivre d'immensité et de passion

Les pétales soupirent aux bras des messagers

Aux carcans des armures se dissolvent les boucliers inutiles

Me diras – tu éol l’infini des étreintes en transe

Derviches tourneurs aux mantras envolés

Ose, ose, ose la délivrance sublime

Jaillissement d'écume aux rencontres des peaux

Doucement au lit des sources s’invente les fondements d’Eros

Oasis cristalline aux oasis

Palmiers des anges

Les palmiers en mer s’ébrouent de milles feux

Ils chantent les colères mystifiées

Et se réveillent en passion

La passion est à l’âme splendeur pour peintres nocturnes

Les peaux qui s'embrasent sont vitraux scintillants aux palettes des peintres

Coquilles millénaires aux alchimistes du Verbe Aimer

Nous nous sommes trouvés, Tendre Elu au milieu des nuits

Les nuits de tempête sont écrins aux coeurs qui s'offrent

Nous sommes cet infini des mots et des étreintes

Espaces silencieux en aval des patries désertées

Les patries seront désormais d’un autre ordre

Loin de vos désordres et de vos frontières imposées

Fragrance des mets de caractère et des saveurs délicates

Vaisseau aux draps du désert et nomades en plein océan

Le galet au bout des doigts est velours aux sens

Il dit les chants de mer

Raconte à qui sait l'entendre les épousailles de sable et d'océan

Une langue orale, du minuit des migrations

Juste poser sa joue tout contre lui et laisser couler la source

Insolence du galet qui coule sous la source, en douceur

Se fait emporter par elle

Se nourrit d'elle et enferme en son sein le chant que seuls les amants peuvent entendre

Il est au cœur des galets des mémoires de transhumance

Des sursauts de voix chaudes et des chants immémoriaux