dimanche 15 mai 2011

Complicité ...


Migration
Forces blêmes aux cors des temples enfouis
Hallali déambulant aux pores des peaux éteintes, déteintes, disteintes
Qui osera ce souffle réhabilité des revenants ?
Impulsion mortifiée aux parois des vaisseaux de miroirs sans tain
...J’ai la certitude ce soir d’un voyage sans retour
Que m’importent vos paraboles et vos discordes ?
Là, à la chaleur de ce cercueil de verre
J’ose la pulsion de vie
Errance à vos lendemains trop certains, magnifiés, transfigurés
J’abolis de mes sens ces regards d’indifférence
Souffle diaphane aux robes esquissées
Se battre peut-être de cette battue moyenâgeuse
Profondeur sans fond à la nuit qui offre ses draps aux amants de passage
Ivresse sans mesure à la transhumance des souffrances
Absence en subsistance à vos champs labourés
Etre
Illusion
Unicité en vos fragments
Obsession de l’humain à aimer encore et encore
Le mouchoir en poche pleure à l’enfant
Larmes apprises au détour des livres d’instants
L’inquiétude se fige à la permanence d’autrui
Liberté tapie en toile de fond
Mouvement déambulatoire aux couloirs des pinsons
Rêve indigo aux nudités orageuses
Tempête de nacre aux peaux d’ébène
Truite agonisante à l’encre des océans
Ecume saline aux sables désertés

Attirance des transhumances en omission de boussoles
J’irai insouciante à la croisée des chemins d’eau
Eau de vase blêmissante aux fontaines acidulées

Temps
Horloges rebelles à vos arithmétiques de convenance

Temps
Temps
Temps

Course lente au diapason d’un violon bulgare
L’archer quitte le métronome aux lamentations des masques de cire
Elévation sans frontière aux nappes de ficelles
Cordes distendues en frontière d’immobilité
Parcelles de cervelles en quête de quiétude superficielle
Caresses de marbre à la versification des corps
Une cendre tombe
Hymne lancinant aux sillons secrets
Le squelette se conjugue au féminin
A l’horizon d’éol délivré
Ici et maintenant en cette nuit du 6 mai 2011

F~~~K

1 commentaire:

  1. "(...) insouciante à la croisée des chemins d’eau
    Eau de vase blêmissante aux fontaines acidulées"

    J'aime retrouver en ton poème cette image d'insouciance... "à la croisée des chemins d'eau"... à l'image de la barque qui dérive... Une image surgie des temps de l'Enfance, comme ces bonbons aux parfums acidulés empaquetés de brillant.

    " ... Horloges rebelles à vos arithmétiques de convenance

    Temps
    Temps
    Temps

    Course lente au diapason d’un violon bulgare
    L’archer quitte le métronome aux lamentations des masques de cire (...) "

    Passage qui me fait retrouver les fantastiques images - si picturales - du film de Wojciech Jerzy Has, "La clepsydre" (une adaptation magistrale des récits oniriques de Bruno Schulz : "le Traité des mannequins" et "Le sanatorium sous la clepsydre").

    "Caresses de marbre à la versification des corps
    (...)
    Hymne lancinant aux sillons secrets
    Le squelette se conjugue au féminin"

    Versification des corps...
    Sillons secrets...
    Squelette au féminin...

    Tu crées des images si étranges, et qui "parlent" des grands mystères de cette existence...

    Amitié à toi, Michèle, et j'espère que, de mon côté, les autres oeuvres (dessinées) plus récentes t'auront plu aussi... Pour ma part, je reviens bientôt lire tes deux autres poèmes. :)

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