mercredi 13 avril 2011

Je sourirai en silence ...


Oracle de l’abîme

En ces temps déambulatoires

J’irai de par les vastes étendues

Sourirai aux arcanes de chaînes

M’enivrerai au sextant de ton corps assoupi

J’irai fébrile aux orbes d’un astre éteint

Déchirerai de dents d’enfant l’acier des héritages imposés

Tu me diras, passant, la moisson des semences perdues

Je sourirai en silence et te chanterai la mélodie distillée du Passeur

Je m’improviserai acrobate de lambeaux de rouille

Déroulerai mes hanches aux arcs de cercles troublés

Troubles et troublants

Derviche tourneur au féminin

La transe du temps nourrira alors la démence des sages

J’égrainerai les secondes à la ronde

M’écroulerai désaxée aux lits de hasard

Enfant femme à tes songes fatigués


dimanche 3 avril 2011

Au troisième jour du quatrième mois de l'an 2011 ...


Au troisième jour du quatrième mois de l'an 2011
L'âme en peine et le coeur en errance
Se sont invités huile et pigments
Sans préméditation
Laisser naître sans connaître
Coups de pinceaux improvisés
Des couleurs qui s'appellent, se repoussent, s'enveloppent ou tranchent
Je ne sais vers quelle destination
Je m'aventure au gré de rendez-vous improvisés
M'irrite à l'attente
Refuse de me résigner
Plonge en mer mouvante
La toile repose
...
...
...
Au 4 ème jour du quatrième mois de l'an 2011
...
A suivre
...







dimanche 20 mars 2011

La rose s'est diluée ... ...


La rose s'est diluée aux béances de mémoire
Me diras-tu, Ami, la saveur des pétales et l'aube des épines adoucies ?
J'entrerai en coeur de ces nids minimalistes
Y graverai des bribes de mots désenchantés en enchantement de miroirs végétaux
Je glisserai doucement aux parois des nacres usés et arpenterai en méandres invisibles la sève endormie
Entends - tu à l'envers de ce repos virtuel palpiter les ports de délivrance et soupirer les lagunes écarlates
J'attends en cet antre fragile la promesse d'un retour heureux
Je songe en apnée à cette voix qui tarde
Ecart de langage aux muétudes imposées
J'ouvrirai mon corps au jour qui se lève et inscrirai en lettres parcheminées
l'abîme des mots retenus
Cheveux débridés à tes doigts ambrés
Blancheur des déserts au salant des océans
Rides éphémères aux lits de mousse improvisés
Palais de soie aux peaux délivrées
Aux béances de mémoire sommeillent des naissances omises
J'enfanterai en ton corps des livres inédits
Dessinerai à la pointe de tes seins des horizons miniature
Nous défendrons de nos sourires les frontières de papel
Et gémirons de concert aux sources libérées
Aux béances de grimoire gisent des élixirs de vie
Athanors de braises aux clepsydres brisés d'un temps figé, imposé, exigé ...
Je soufflerai sur l'immobilité apprivoisée
J'ai expiré l'attente, vierge et fragilisée
Les voiles sont de bonne augure
Aux béances d'attente vaincue sommeille une terre assoupie en attente du retour de transhumance ...
Chant d'offrande au laboureur heureux ...




dimanche 6 mars 2011

Entends - tu ...




Entends-tu au creux des coquillages ce souvenir'océan
Je m'y suis épuisée ce matin et y ai enfanté l'onde salée des amants secrets
Naissance nacrée à l'aisance des nasses de cartilage
Berceau translucide aux parois d'une vie sous-marine, utérine
Soubresaut d'un indicible destin
La rencontre était inévitable
Maintes fois, nous avons voulu en éloigner l'évidence
Les ondes propulsaient insatiables nos âmes en corps à corps ardents
Résistances vaincues à la volupté de l'instant
Je posais alors les armes et m'offrais nue, pudique et délivrée
Tu engageais doucement cette transhumance des chemins conquis
Doucement, sans heurt ni brutalité
Epousailles invraisemblables des sables d'éternité et d'écume amadouée
Les chants de soleil et de lune dissolvaient en clapotis émus nos arpège - peaux
Frissons étoilés au détour d'une caresse ondulante
Entre deux eaux
Là où les marées de dunes rejoignent les marées salées
En cette éternité qui éclate en mille particules d'or le temps et l'espace
Je quittais alors mon corps et entamais ce chant des entrailles
Oser franchir les affolements et élever mon âme aux confins de l'évanouissement
Explosion utérine en expansion d'infinités
Ici, là bas, ailleurs
Je perdais la notion du corps en distils étonnés
Oser ces contrées en offrande gratuite
J' ouvrais mon corps à tes doigts migrateurs
Caresses en exploration à éclore mon chant
J'aventurais mon rire à ton souffle étonné
Battements de concert en ce corps à corps
Epousailles secrètes aux parois de caverne minérales
J'ai nacré, Mon Amour, les draps du vaisseau
En attente de toi, en attente de nous
Le temps des retrouvailles est proche
J'ai aux tempes un goût salé de promesses délicates
L'eau retenue en clepsydre éventré peint à s'y perdre, le lit de nos aubes nouvelles
Nuances subtiles d'ocre et d'ivoire
Au détour de nos chemins de hasard
En lézardes assumées de nos chemins de traverse
J'égraine les poussières de temps
Au seuil des patiences de sablier
J'effeuille le sel des clepsydres
Aux berges des impatiences envoutées
Demain, tu me diras ces contrées à perte de vue
Demain, je te lirai aux faîtes des ondes cristallines
Nous tournerons doucement les pages de cet éclat de vie
Je m'endormirai ce soir en marge d'une page vierge
Je plongerai en réveil aux grandes voiles des hommes libres
Nous esquisserons en corps à corps une anecdote sacrée
Nous nous emballerons de ces graphies invisibles
Et blottirons notre intimité au sein de cornets de passage
...

Entends-tu, au creux des coquillages ...

**~~~***









Trialogue ...



dimanche 13 février 2011

Le vent se lève ...




Le vent se lève, Mon Tendre Elu

La voile se tend et gonflent des ailes de transhumance,

Les naseaux des chevaux de mer soufflent à l’impatience du peintre …

La palette s’est gorgée de l’humus des feuilles souveraines …

La forêt s’invite aux gorges du Vaisseau …

Elle métamorphose nos semences et se souvient qu’en son lit nous nous sommes donnés l’un à l’autre …

Lente mutation des nudités, transmutation des visages qui se font et se défont …

Saveur des identités sans frontière et des cœurs à nu …


Étreinte nacrée
Perles en fusion

Grands livres ouverts à la devanture du monde

J'ai au corps des écumes de fougères, des éclats de terre retournée ...

Et maintenant enfin l’envergure de plus vastes contrées

Le parchemin des peaux garde en son sein les caresses de mains fébriles et curieuses de connaître …

Avides du explorer en explosions de mots d’Amour qui se disent en silence …

Seules les oreilles des arbres millénaires et des amants nouveau-nés en décryptent la langue …

Seuls les initiés au Chant des vents en décryptent l’énigme pleine
Jeu innocent d'enfants d'Amour à l'infini d’un ciel azur

Fougères en transmutation d’un requiem repoussé …

Et ce sont là chants de cales à l’encre des seiches disséquées …

Et montent les chants d'Amour aux gorges déployées ...
Ce sont champs d'aventures aux semailles imprévues ...
L'azur des yeux en noces de terres du désert


Les entrailles se souviennent ...
Gorge en offrande, en attente, en pleine ouverture à l'accueil ...
Et ce sont terres vierges, lavées aux plus pures eaux d'une oasis en réserve d'elle même ...

S’abreuver de cette eau fraiche
Se coucher au lit argileux et encore un peu froid de l’hiver qui s’éloigne
Bonheur d’il et d’elle à cette étreinte cristalline

Le chant est élévation des sens
Il est voie lactée au sein des mers délivrées
Le sel et le sucre en frémissements plus nobles encore
Le chant est dépassement de soi à la confiance des doigts qui accompagnent étonnés cette traversée ...

Tu chantes , Mon Amour, une langue orale

Elle dit les terres fissurées et les hanches de dunes …

Chaque pas de toi m’est palpitation à ce ciel transparent …

Tu m’apprends la force de poser les pieds en résistance de ces sables brûlants …

Ô sables mouvants qui épousent et résistent

C’est splendeur désertique aux cimes des plus hauts arbres …

Mène-moi Mon Amour en ces contrées que j’ignore

Sois moi guide et maître d’œuvre à la fois …

dimanche 6 février 2011

A toi, Mon Bel Ami, complice des nuits de nomadisme ...


C’étaient de très grands vents sur toutes faces du monde

De très grands vents à enhardir les timides et débrider les chevaux enchaînés

A l’immensité des océans se donnaient rendez vous les étoiles du désert

Et c’étaient noces de cristal aux faîtes du vaisseau

Noces tendues du feu de milles désirs

Le vent la nuit affole les chevelures et endiable les étoffes

Il tourmente les raisons et falsifie les donnes

Mugissements éthériques aux parois endormies des peaux

Et là, doucement se réveillaient les amants discontinus

Ils n’avaient cure des fioritures et osaient la multitude

Mirages incarnés dans leurs plus folles nuits

Le vent, la nuit délivre les pages vierges

Le verbe se distille en encre sympathique

A le lire, les anges se gaussaient

Rire fou des ailes aux voiles gonflées d’attente

Ivresse des amants à l’envers du décor

Absinthe inversé des mâts de misère

Sur le pont rougeoient les lustres

Parchemins carmin aux élévations des cils

En amont sinuent les algues

Fleurs solitaires au berceau de dunes assoupies

L'océan cette nuit a rendez vous avec les éternités de sable

Aux faîtes de soupirs de grandes orgues se délient les voiles

Voiles envolées aux bras de vents de folie

La folie n’a cure de la raison

Elle signe et rebondit aux archers en cavale

Démesure assumée de symphonies chérubines

L'écho est chant de joie aux mugissements enhardis des vagues ...

Aux plis des parures qui doucement se dénouent

S’interrogent les cœurs qui pudiquement s’ébrouent

Dénombres-tu les milles parfums de soie

Myriades d'irisations aux facettes d'oser être?

La brise est débandade heureuse à la vigueur du vent

Elle bondit et rebondit aux écumes des salins

Le papillon de mer se distille en frissons de désir

Il s'habille du Verbe et réinvente la langue

La mélopée des lointains rappelle au logis la bergère

Pour oser les fonds marins, il faut l'audace des fous

Libération nôtre
En uniques orfèvres

Oser, oser à nouveau


La découverte des joyaux déconcerte les repères
Elle dénoue les liens et réinvente l'histoire

Les fous démembrent le jardin

Ils ont besoin pour vivre d'immensité et de passion

Les pétales soupirent aux bras des messagers

Aux carcans des armures se dissolvent les boucliers inutiles

Me diras – tu éol l’infini des étreintes en transe

Derviches tourneurs aux mantras envolés

Ose, ose, ose la délivrance sublime

Jaillissement d'écume aux rencontres des peaux

Doucement au lit des sources s’invente les fondements d’Eros

Oasis cristalline aux oasis

Palmiers des anges

Les palmiers en mer s’ébrouent de milles feux

Ils chantent les colères mystifiées

Et se réveillent en passion

La passion est à l’âme splendeur pour peintres nocturnes

Les peaux qui s'embrasent sont vitraux scintillants aux palettes des peintres

Coquilles millénaires aux alchimistes du Verbe Aimer

Nous nous sommes trouvés, Tendre Elu au milieu des nuits

Les nuits de tempête sont écrins aux coeurs qui s'offrent

Nous sommes cet infini des mots et des étreintes

Espaces silencieux en aval des patries désertées

Les patries seront désormais d’un autre ordre

Loin de vos désordres et de vos frontières imposées

Fragrance des mets de caractère et des saveurs délicates

Vaisseau aux draps du désert et nomades en plein océan

Le galet au bout des doigts est velours aux sens

Il dit les chants de mer

Raconte à qui sait l'entendre les épousailles de sable et d'océan

Une langue orale, du minuit des migrations

Juste poser sa joue tout contre lui et laisser couler la source

Insolence du galet qui coule sous la source, en douceur

Se fait emporter par elle

Se nourrit d'elle et enferme en son sein le chant que seuls les amants peuvent entendre

Il est au cœur des galets des mémoires de transhumance

Des sursauts de voix chaudes et des chants immémoriaux


mercredi 19 janvier 2011

Il y a aux parois des ondes, des missives qui sommeillent ...

" A toi

Le repos au sein de cathédrale donne aux songes le tournis

Les dalles la nuit prennent des allures de banquise

Aurores boréales à la dormance des vitraux

A la croisée des pages blanches se déploie la mélancolie des cils

Espérance aux ailes des anges

Pluie de flocons à se perdre en duvets nomades

Danse, danse, danse

L’oubli se serre aux serres des respirations entravées

Inspirations, aspirations

L’expiration viendra bien en son temps

Alors là, le cœur en apnée, je me suis mise à écouter

Je me suis mise à écouter les draps nuit

Les draps désertés, la nuit sont traîne aux solitaires

Et ils traînent les pieds, aspirant l’ascension

Pour monter là, haut, plus haut encore

Pour rejoindre les tours de guet,

Il faudrait des coeurs purs

Les ailes de l’Amour, la nuit errent en points d’interrogation

Ce qu’il y a de bien, aux dentelles des piliers

C’est que le chant résonne en éternité

La mer d’ailleurs ne s’y est pas trompée

Elle y trouve, au secret des jours qui dorment, un lit de hasard

La mer, la nuit inverse l’ordonnance des vitraux

Elle n’a cure de vos morales et de vos bienveillances

Elle se rit des ans et des logiques apprises

Connaît et ose les lits défaits

Elle froisse les draps et se pare d’audace

Emballe les mélopées de chants inassouvis

L’écarlate du carmin touche la pointe des seins

Le souffle court se prend des allures indigo

La sueur au corps dévore la splendeur des ors

Ennoblir la palette et oser cette finitude

L’espérance la nuit a des allures d’enfant

D’enfant-lyre qui pleure et rit tout à la fois

Ecoute, écoute, écoute

Les violons la nuit pleurent au sein de cathédrale

On s’aimera ce printemps à la blancheur d’une aube vierge

Aux semences anoblies d’une terre qui s’éveille

Nous rejoindrons alors cet ailleurs de peaux en transhumance

La marée, la nuit anticipe le temps

Clepsydre salé aux sources en convalescence, elle fait et défait les songes

Crie Crie Crie

Les cris de l’Amour sont odes aux oreilles des saints de pierre

Les amants seuls la nuit entendent les palpitations de gisants

Soupirs de Trônes au règne des Hiérarchies

Les bateaux tanguent la nuit aux bras des cathédrales

A la croupe des écumes, ils dansent les roses évaporées

Ils se drapent d’éther et s’enivrent de parfum

Les anges la nuit ont des allures pétales

Les peuples se font et se défont

Au Verbe d’Archanges

Et ils volent, ils volent haut aux étendards de la Liberté

La cathédrale la nuit est asile aux errants

Elle berce dans ses bras les âmes en requiem

Le fol danse en solo aux parois des mémoires

Il retourne les plages et décoiffe les écrits

Sous les pavés, le sable

Alors il organise chaque grain et se surprend à compter

Les comptes, la nuit n’ont plus de mesure

Ils deviennent couleurs d’orgue aux doigts des esseulés

J’errerai cette nuit au souffle de cathédrale

Vers les voix de la nuit

A la fissure des arbres muets .

Pour oser le chant, il faut dépoussiérer les oiseaux empaillés

Souffler en leurs becs un souffle diamanté

Tisser aux plumes dépareillées une envergure de voiles

Je tirerai les fils de mon ventre endormi

J’offrirai aux madones le cri de l’interdit

J’irai à toi tout entière

Dans l’envers du décor

Psaumes inversés au lit de cathédrale

Mais il est tôt encore

Je dormirai dans l'entre - deux aux nids de pierres

Demain, demain peut-être

Je libèrerai la source aux doigts d’un printemps qui s’éveille

… "

vendredi 14 janvier 2011

Le cimetière des phasmes ...


Au cimetière des phasmes
Les rayons d'astres prennent des allures de piliers de lumière
Les phasmes seuls en détiennent le secret
Ils ont la patience des anges et les arcanes des bâtisseurs
Ils oeuvrent en silence
En Amour des secondes
En écoute végétale
Au cimetière des phasmes
J'ai ouvert le grimoire des cathédrales
Et je découvre au détour des camouflages
Une éternité de vie en respir
...
...
...

mardi 11 janvier 2011

Il me sera donné ...


Il me sera donné désormais de me réveiller de l’intérieur … d’ignorer toute forme apprise pour apprivoiser l’inconnu, pour sonder aux abysses des cieux la symphonie du donner chair …

J’élève ma voile aux couleurs du son et je coule inexorablement en élévation Arvo Pärtiennes …

Les voix viennent de loin, elles sont invitation à l’audace, elles sont semences d’aubes à venir …

L’avenir sera de larynx et je retrouve le sens premier de Kaïkan, cette femme muette qui retrouve la voix pour mener sa horde de barbares aux chemins de Liberté …

Comment donner à lire en une forme vierge cette ébauche inclassable, délibérément hors circuit ?

Comment oser à nouveau éclore le mot confiance et oser, oser encore …

Le vent cette nuit est venu panser les lacérations de voiles , il m’a chanté cet espoir fou d’aubes avenir , je me suis surprise à retrouver le rire , j’ ai peint en son sein des formes inconnues auréolées de la musique des sphères …