Entends-tu au creux des coquillages ce souvenir'océan
Je m'y suis épuisée ce matin et y ai enfanté l'onde salée des amants secrets
Naissance nacrée à l'aisance des nasses de cartilage
Berceau translucide aux parois d'une vie sous-marine, utérine
Soubresaut d'un indicible destin
La rencontre était inévitable
Maintes fois, nous avons voulu en éloigner l'évidence
Les ondes propulsaient insatiables nos âmes en corps à corps ardents
Résistances vaincues à la volupté de l'instant
Je posais alors les armes et m'offrais nue, pudique et délivrée
Tu engageais doucement cette transhumance des chemins conquis
Doucement, sans heurt ni brutalité
Epousailles invraisemblables des sables d'éternité et d'écume amadouée
Les chants de soleil et de lune dissolvaient en clapotis émus nos arpège - peaux
Frissons étoilés au détour d'une caresse ondulante
Entre deux eaux
Là où les marées de dunes rejoignent les marées salées
En cette éternité qui éclate en mille particules d'or le temps et l'espace
Je quittais alors mon corps et entamais ce chant des entrailles
Oser franchir les affolements et élever mon âme aux confins de l'évanouissement
Explosion utérine en expansion d'infinités
Ici, là bas, ailleurs
Je perdais la notion du corps en distils étonnés
Oser ces contrées en offrande gratuite
J' ouvrais mon corps à tes doigts migrateurs
Caresses en exploration à éclore mon chant
J'aventurais mon rire à ton souffle étonné
Battements de concert en ce corps à corps
Epousailles secrètes aux parois de caverne minérales
J'ai nacré, Mon Amour, les draps du vaisseau
En attente de toi, en attente de nous
Le temps des retrouvailles est proche
J'ai aux tempes un goût salé de promesses délicates
L'eau retenue en clepsydre éventré peint à s'y perdre, le lit de nos aubes nouvelles
Nuances subtiles d'ocre et d'ivoire
Au détour de nos chemins de hasard
En lézardes assumées de nos chemins de traverse
J'égraine les poussières de temps
Au seuil des patiences de sablier
J'effeuille le sel des clepsydres
Aux berges des impatiences envoutées
Demain, tu me diras ces contrées à perte de vue
Demain, je te lirai aux faîtes des ondes cristallines
Nous tournerons doucement les pages de cet éclat de vie
Je m'endormirai ce soir en marge d'une page vierge
Je plongerai en réveil aux grandes voiles des hommes libres
Nous esquisserons en corps à corps une anecdote sacrée
Nous nous emballerons de ces graphies invisibles
Et blottirons notre intimité au sein de cornets de passage
...
Entends-tu, au creux des coquillages ...
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Que te dire...? C'est sublime, absolument sublime ... Merci!
RépondreSupprimerEdmée
la musique pour les yeux et l'âme... superbe :-)
RépondreSupprimerJe suis émue par les photos et le texte, merci..
RépondreSupprimerJe suis même revenue le lire, c'est tout dire ... Edmée
RépondreSupprimerCorps à corps
RépondreSupprimercorps raccord
corps accord
...
Bonne fin de soirée chaleureuse!
épouse-touflant dans toutes les profondeurs
RépondreSupprimerde l'âme et du corps...j'aime
besos
tilk
J'entends et je fais silence pour profiter pleinement de ce rare moment.
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