Oracle de l’abîme
En ces temps déambulatoires
J’irai de par les vastes étendues
Sourirai aux arcanes de chaînes
M’enivrerai au sextant de ton corps assoupi
J’irai fébrile aux orbes d’un astre éteint
Déchirerai de dents d’enfant l’acier des héritages imposés
Tu me diras, passant, la moisson des semences perdues
Je sourirai en silence et te chanterai la mélodie distillée du Passeur
Je m’improviserai acrobate de lambeaux de rouille
Déroulerai mes hanches aux arcs de cercles troublés
Troubles et troublants
Derviche tourneur au féminin
La transe du temps nourrira alors la démence des sages
J’égrainerai les secondes à la ronde
M’écroulerai désaxée aux lits de hasard
Enfant femme à tes songes fatigués