mercredi 13 avril 2011

Je sourirai en silence ...


Oracle de l’abîme

En ces temps déambulatoires

J’irai de par les vastes étendues

Sourirai aux arcanes de chaînes

M’enivrerai au sextant de ton corps assoupi

J’irai fébrile aux orbes d’un astre éteint

Déchirerai de dents d’enfant l’acier des héritages imposés

Tu me diras, passant, la moisson des semences perdues

Je sourirai en silence et te chanterai la mélodie distillée du Passeur

Je m’improviserai acrobate de lambeaux de rouille

Déroulerai mes hanches aux arcs de cercles troublés

Troubles et troublants

Derviche tourneur au féminin

La transe du temps nourrira alors la démence des sages

J’égrainerai les secondes à la ronde

M’écroulerai désaxée aux lits de hasard

Enfant femme à tes songes fatigués


5 commentaires:

  1. Comme je me sens soeur toujours en tes pages.

    Belles pensées vers toi chère Kaïkan

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  2. Comme d'habitude je reste muette devant tes mots avec lesquels je me sens tellement en résonance. Et puis le blog est tellement beau, j'ai envie de m'y perdre ...

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  3. très beau texte...
    besos
    tilk

    j'espère te voir à haine st paul le 7 8

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  4. Si jolie danse des cercles où l'on a envie de se perdre à son tour... "Danse des planêtes" offertes à nous tous et toutes, descendants spirituels de Mewlâna...

    " Je m’improviserai acrobate de lambeaux de rouille
    Déroulerai mes hanches aux arcs de cercles troublés
    Troubles et troublants
    Derviche tourneur au féminin
    (...)
    J’égrainerai les secondes à la ronde
    M’écroulerai désaxée aux lits de hasard
    Enfant femme à tes songes fatigués "

    Le dernier vers est poignant : ce que nous ressentons parfois de la "fatigue des songes" - les nôtres - s'y trouve si puissamment chanté...

    Bravo pour cette géométrie secrète de ton poème, Kaïkan, belle semaine à toi et Amitiés...

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