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La Quête de Kaïkan

dimanche 17 octobre 2010

Le nombre d'or ...


Nous en parlions hier en calligraphie ;-))





Publié par Kaïkan à 05:58 5 commentaires:
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Considérations biographiques ...

"...
L'ourque se retrouva à vau-l'ombre dans l'obscurité incommensurable.
La Matutina, échappée aux Casquets, dévalent de houle en houle.
Répit mais dans le chaos.
Poussée en travers par le vent, maniée par les mille tractions de la vague, elle répercutait toutes les oscillations folles du flot.
Elle n'avait presque plus de tangage, signe redoutable de l'agonie d'un navire.
Les épaves n'ont que du roulis.
Le tangage est la convulsion de la lutte.
Le gouvernail seul peut prendre le vent debout.
..."
Extrait de "L'Homme qui rit " , Victor Hugo

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De l'autre côté du seuil ...

Enclaves hors du temps de liesse populaire
Enclaves aux murmures d'une note intemporelle

Enclaves apaisées

Qui me dira la mesure

Qui me dira l'authentique démesure

Temps à rebours

Retournement aux montres d'antan

Liesse familiale détricotée

Désecondées

Déheurées

Oui, enclaves de paix enfin trouvée

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Le promontoire du songe ...

" Il fit monter à son hôte les escaliers menant à l'observatoire et le laissa seul sur la vaste plate-forme couronnant le sommet d'une haute tour circulaire .
La nuit la plus transparente brillait et scintillait de toutes ses étoiles , enveloppant le spectateur qui pensait contempler pour la première fois la voûte immense du ciel dans son infinie splendeur (...)
Saisi et surpris, il ferma les yeux .
Trop de grandeur cesse d'être sublime, dépasse notre capacité d'éprouver, menace de nous anéantir "
Extrait de Wilhelm Meister, Goethe

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L'éloquence des larmes ...

" Je me retournerai pour regarder la voix "
Apocalypse

Comme " l'aveugle voit l'invisible ", la larme aperçoit l'âme.
Cette vision se fait sans yeux; c'est la voix qui est ici lumière.
" Regarde avec tes oreilles ", conseille Lear à Glousester, aveugle. Pleure avec ta bouche, pourrait poursuivre le peintre baroque. Alors que dans un tableau les larmes devraient avant tout être vues, donc dépeintes, il les évoque en les faisant sonnet ...
Extrait de L'éloquence des larmes, Jean-loup Charvet

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En croisant Don Miguel Ruiz ...

" Pour guérir notre corps émotionnel , nous allons faire exactement la même chose . Il nous faut ouvrir les plaies et les nettoyer, appliquer un traitement et gardes ces plaies propres jusqu'à leur guérison. Comment allons - nous les ouvrir ? En nous servant de la vérité comme d'un scalpel. Il y a deux mille ans, l'un des grands maîtres a dit " Et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira " ...
La vérité est semblable à un scalpel, parce qu'il est douloureux d'ouvrir nos plaies et de mettre à jour tous les mensonges qu'elles renferment . Les plaies de notre corps émotionnel sont masquées par le système de déni, ce système de mensonges que nous avons créé pour les protéger . Lorsque nous regardons nos plaies avec les yeux de la vérité, nous sommes enfin capables de les guérir "

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Il m'est revenu ...

Il m'est revenu cette conversation à bord du Kaïkan avec Girordano ...
Je m'en souviens, les étoiles ici en témoignent ...
" Une chose, si petite et si minuscule qu'on voudra, renferme en soi une partie de substance spirituelle; laquelle, si elle trouve le sujet adapté, devient plante, animal ... ; parce que l'esprit se trouve dans toutes les choses et qu'il n'est pas de minime corpuscule qui n'en contienne une certaine portion et qui en soit animé ... "
Et combien cette perception rencontrait mes plus intimes convictions ...
Souvent, depuis, je le vois sourire derrière toute chose, je l'entends chantonner en chaque crépuscule ...

Une nuit à bord du Kaïkan ...

Une nuit à bord du Kaïkan ...

De l'autre côté du monde ...

De l'autre côté du monde ...

De la couleur ...

" Le nouvel art commencera vraiment quand nous comprendrons que la couleur a une existence en elle-même , et que l'infime combinaison des couleurs a une poésie et un langage poétique plus expressifs que n'importe quoi d'autre "
Sonia Delaunay



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Le navire mystique

Il sera perdu le navire archaïque
Aux mers où baigneront mes rêves éperdus;
Et ses immenses mâts se seront confondus
Dans les brouillards d'un ciel de bible et de cantiques.
Un air jouera, mais non d'antique bucolique,
Mystérieusement parmi les arbres nus;
Et le navire saint n'aura jamais vendu
La très rare de denrée aux pays exotiques.
Il ne sait pas les feux des havres de la terre
Il ne connaît que Dieu, et, sans fin, solitaire
Il sépare les flots glorieux de l'infini.
Le bout de son beaupré plonge dans le mystère
Aux pointes de ses mâts tremble, toutes les nuits,
L'argent mystique et pur de l'étoile polaire.
Antonin Artaud

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Laisse ...

" Laisse toujours ton oeil prévaloir sur ton opinion.
Fais confiance à tes sens.
Ils ne te montreront rien de faux.
Si ta raison te tient éveillé "
Goethe

" La couleur me possède...
La couleur et moi sommes un. "
Paul Klee

" C'est de la tragédie de la rencontre entre ombre et lumière que naît l'arc en ciel "
Collot d'Herbois

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La prochaine fois ...

La prochaine fois que je viendrai au monde ici, je transcrirai chaque minute dès le début. Je n'en consommerai pas une seule sans réfléchir d'abord, et le cas échéant, j'arrêterai le temps afin qu'il attende ma décision. Je choisirai les jours de calme, le travail, les nuits ardentes, les proches les plus sages, mes amours les plus belles et les plus fidèles. Avant la scène de l'amour, pendant et après, ni mon partenaire ni moi-même ne devrons nous sentir étrangers. Jamais, si la vie dépérit et avec elle toutes les choses, je ne me dirai que demain il sera trop tard . "
Pentti Holappa

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Continuer ...

Continuer les planches d'exploration, les approches du monde ...

Il est ...

Il est ...

J'ai l'âme légère ...

J'ai l'âme légère en ce jour ...
Je ne sais de quoi sera fait demain ...
Juste envie de profiter de cette paix intérieure ...

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Quand l'homme oeuvre ...

Depuis la préhistoire, l'art ne fut jamais considéré comme simple valeur esthétique, mais plutôt comme une porte d'accès aux mondes subtils.
Les artistes, les intellectuels et les fous, croyait-on tenaient les clefs de l'"au-delà", capables d'unir le monde terrestre et le monde céleste.

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" La fête de Noël est un événement qui était connu et célébré partout dans les anciens centres de Mystères de toutes les religions. Il ne s'agit pas d'une simple fête profane consacrée au soleil, mais d'une fête qui mène l'humanité à une contemplation, ou du moins un pressentiment des sources de l'existence. Cette fête fut célébrée par les initiés les plus hauts placés des mystères chaque année au moment où le soleil dirige vers la terre sa force la plus faible? Au cours de ces célébrations, l'initié ressuscitait l'homme supérieur dans la vie intérieure des êtres suffisamment préparés. En langage moderne, on peut dire : le Crist vivant prenait naissance en eux . "
R. Steiner, Messages de Noël

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Vive le vent ...

Vive le vent ...
Vive le vent ...
Vive le vent d'hiver ...
Qui s'en va ...
Sifflant, soufflant ...
Dans les grands sapins verts ...
Vive le vent ...
Vive le vent ...
Vive le vent d'hiver ...
Boules de neige ...
Et jours de joie ...
Et ...

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Méditation ...

Accueil en silence ...

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" J'avais devant les yeux les ténèbres, l'abîme
Qui n'a pas de rivage et qui n'a pas de cime
Etait là, morne, immense et rien n'y remuait.
Je me sentais perdu dans l'infini muet.
Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile,
On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
Je m'écriai : Mon âme ! Il faudrait
Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît
Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches,
Bâtir un pont géant sur des millions d'arches.
Qui le pourra jamais ? Personne ! Ô deuil! Effroi!
Pleure! Un fantôme blanc se dressa devant moi
Pendant que je jetais sur l'ombre un oeil d'alarme
Et ce fantôme avait la forme d'une larme
C'était un front de vierge avec des mains d'enfant
Il ressemblait au lys que sa blancheur défend
Ses mains en se joignant faisaient de la lumière
Il me montra l'abîme où va toute poussière
Si profond que jamais un écho n'y répond
Et me dit : Si tu veux je bâtirai le pont
Vers le pâle inconnu je levai ma paupière
Quel est ton nom ? lui dis-je .
Il me dit : La Prière ! "

Victor Hugo


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Novalis ...

"Lorsque nombres et figures ne seront plus
La clef de toutes créatures,
Lorsque tous ceux qui s’embrassent et chantent
En sauront plus que les savants profonds,
Lorsque le monde reprendra sa liberté
Et reviendra au monde se donner,
Lorsqu’en une clarté pure et sereine alors
Ombre et lumière de nouveau s’épouseront,
Et lorsque dans les contes et les poésies
On apprendra l’histoire des cosmogonies,
C'est là que s’enfuira devant un mot secret
Le contresens entier de la réalité. "

Novalis, Henri d’Ofterdingen (traduction A. Camus)

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Je suis venue de nuit ...

Je suis venue de nuit en ce pont grisant que traversent les flots

L'errance m'a menée loin , à des lieues et des lieues de vos rivages

Et ce sont voiles colorées qui m'ont guidée de nuit

J'ignorais encore leur invisible dessein

Et c'est tristesse en mon âme

Comme de jeter loin les habits de parade

Je me tiens nue en ces eaux troublées











Du spirituel dans chaque forme ...

Il est, au détour des brocantes des rencontres inespérées ...




Qu'il est bon ...

" Qu'il est bon d'aimer à nouveau ... "
Kaïkan







Le véritable amour ...

" Le véritable Amour n'est possible qu'entre 2 êtres vivants qui détiennent un pouvoir égal, qui sont donc tout à fait vivants l'un pour l'autre et ne sont morts d'aucun point de vue "
Hégel





Je crois au monde ...

Je crois au monde comme à une marguerite
Parce que je le vois.
Mais je ne pense pas à lui
Parce que penser n'est pas comprndre
Le monde a été fait pour qu'on pense à lui
(Penser c'est avoir mal aux yeux)
Mais pour qu'on le regarde et qu'on soit d'accord
Fernando Pessoa
Via Paul Poule
https://facebook.com/paul.poule.3



De la vie de J.H. Fabre ...

" C'est un enivrement que ces peintures ( en parlant d'insectes ) à la fois si précises et si vivantes. Mais qu'on ne croie pas pour cela que cet esprit soit impropre aux minutieuses descriptions qu'exige la lente besogne de la fine anatomie ... "
Dr G-V Legros






Il est ...

Il est au détour des routes des silences de fraternité ...
Les fleurs connaissent les aller-retour de nos silences ...
Elles m'accompagnent, pudiques, au chemin de créations ...



Et je lui donnerai ...

" Et je lui donnerai un caillou blanc
et sur ce caillou un nom nouveau
que personne ne sait
sinon celui qui le reçoit "
L'Apocalypse de Jean
















Au flanc ... ...

Au flanc des mystères, la vie nous est contée ...


Hymne à la nuit ...

" C'est toi le tout jeune, qui a tant médité
Depuis un si long temps, te dressant sur nos tombes
En signe rassurant, dans notre obscurité
Joyeuse annonce et aube d'un meilleur monde.
Ce qui dans l'abattement nous avait plongés
Nous transporte à présent dans les hauteurs fécondes.
C'est l'éternelle vie que la mort révéla
Voici, c'est toi, la mort, qui nous rend la santé ."
Novalis






fresques_de_l_Anastasis_St_Sauveur_in_Chora_14e

Les anges au sépulcre William Blake

Gravure de Gustave Doré, illustration de la Bible (Nouveau Testament): L'Ange et les Saintes Femmes

La porte des enfers ...

" Nous voilà donc entre le Vendredi Saint et Pâques.
Le corps a été descendu de la croix et déposé dans la tombe. Sans que l'humanité s'en aperçoive, des pensées divines, des images originelles mystérieusement se mêlent à l'évènement. De par une volonté supérieure, la croix et la tombe se situent à un endroit qui, en des temps très anciens, a été considéré comme le nombril de la terre. Entre le rocher du Golgotha, qui appartient au paysage lunaire de la colline du Temple, et la tombe, qui se trouve à l'extrémité des jardins du Mont Sion, la surface de la terre avait été déchirée par une gorge profonde. Une tradition ancienne voyait dans cette fissure singulière la tombe d'Adam. Ce lieu était ressenti comme le symbole de l'emprise de la Mort sur l'humanité. C'est pour cela, que en des temps très reculés, on a considéré cette crevasse gravée dans le visage de Jérusalem comme la porte des enfers? C'est à cet endroit que se dressait hier la croix et que se trouve aujourd'hui la tombe "

Les trois années du Christ Jésus, Emil Bock

La Crucifixion (appelée aussi Le coup de lance) Rubens, vers 1620

Eugène Delacroix Christ sur la croix

Descente de la croix Rembrandt

Deposizione dalla croce - Pietro Lorenzetti

La déposition du Christ ? auteur ? lieu

jan_van_noordt_le_christ_en_croix_sur_le_golgotha_crucifixions_musee_calvet_d_avignon

La descente aux enfers ... Auteur inconnu

Poème mystique ...

" J'ai vu l'humain sous sa forme la plus profonde
Je connais jusqu'au fond la texture du monde.

Oui, je sais que son sens ultime, c'est l'amour
Et que je suis ici pour aimer plus, toujours.

Et moi, j'ouvre les bras comme il les a ouverts,
Je voudrais comme Lui, embrasser l'univers. "

Christian Morgenstern

Giotto_le_Baiser_de_Judas

Duccio di Buoninsegna Le reniement de Pierre

La Crucifixion (appelée aussi Le coup de lance) Rubens, vers 1620

Eugène Delacroix Christ sur la croix

Ainsi va la vie ...

Ainsi va la vie à bord du Kaïkan ...
Avec douceur et détermination ...















L'enchantement simple.

Si nous considérons notre vie dans son rapport au monde, il nous faut résister à ce que l'on prétend faire de nous, refuser tout ce qui se présente - rôles, identités, fonctions - et surtout ne jamais rien céder quant à notre solitude et à notre silence.
Si nous considérons notre vie dans son rapport à l'éternel, il nous faut lâcher prise et accueillir ce qui vient, sans rien garder en propre.
D'un côté, tout rejeter, de l'autre, consentir à tout : ce double mouvement ne peut être réalisé que dans l'amour où le monde s'éloigne en même temps que l'éternel s'approche, silencieux et solitaire.
Christian Bobin





















Et j'ose ....

" Et j'ose, en noces indicibles
Le passage du seuil vers cet au-delà que seuls côtoient les âmes ébranlées
Une aile de séraphin en guise d'étole
Un soupçon d'ambre en guise de parfum
Vers la musique des sphères que seules perçoivent les âmes fatiguées "
Kaïkan















Une douloureuse conquête ...

" Le goût de la solitude signe la maturité et parfois le génie.
Nul ne peut se dire philosophe, écrivain ou artiste s'il n'a pas exploré, épousé sa solitude.
Beaucoup y puisent des forces, une inspiration, un silence fécond.
D'autres, non contents de s'y ressourcer, choisissent pour la vie cette compagne.
Mais tous, grâce à elle, renouent avec leur soif de liberté. "
L'esprit de la solitude et les peintres, Jacqueline Kelen















Il pleut des étoiles dans notre lit ...

" Elle ne regarda jamais derrière elle
Et c'est pour cela qu'elle pouvait voir la Nouveauté
Et s'en saisir
Echapper à la traque "
Tomas Tranströmer









...

" Une fois par vie, il neige dans nos rêves "
Neige, Orhan Pamuk




Des animaux hébergés ...

" ...
Des animaux hébergés dans le Nocturama, il me reste sinon en mémoire les yeux étonnamment grands de certains et leur regard fixe et pénétrant, propre aussi à ces peintres et philosophes qui tentent par la pure vision et la pure pensée de percer l'obscurité qui nous entoure.
... "
W.G.Sebald



Illisible visage ...

" Illisible visage, rien
qui change :
l'impatience est obscure
et désirable "
Lionel Ray























































L'acte de ctéer, acte poétique en soi ...

Et si demain ou dans 5 minutes ou dans 5 secondes, je devais écrire le contraire, peu importe car la poésie, la création se moquent bien des cohérences, elles ont cette liberté des paradoxes et des contraires et c'est peut-être là, dans la frange même de ces risques qu'elle commence à palpiter, à se dire authentiquement ... Je dirais que la poésie, la création sont l'Art du risque et des contradictions , l'Art d'aller au coeur même des sentiments et d'oser l'ouverture à l'autre, cet autre soit-il nous même, le lecteur ou le rien, l'invisible ...

Kaïkan











Resté seul, l'enfant ...

" Aux cloisons de la salle à manger étaient accrochées des planches d'histoire naturelle en couleurs : des couleuvres sur une haie vive , des touffes de digitales, des hulottes perchées sur un arbre mort, un chasseur d'alouettes devant des miroirs . Resté seul, l'enfant allumait la lanterne sourde et projetait sa lumière sur les gravures, l'une après l'autre."
Extrait de " Le seuil du jardin" , André Hardellet






Il est aux hommes des souvenirs d'eau ...

" Je surplombais la multitude de pierres tombales qui se succédaient dans la vallée .
A la seule pensée qu'ils avaient consacré au cimetière les précieuses terres plates, je me disais que la volonté de vénérer les morts du hameau devait être d'une force dépassant l'imagination.
Certainement qu'ils n'avaient même pas l'idée de déplacer le cimetière en échange d'argent. "
Akira Yoshimura




Et j'irai ...

Et j'irai silencieuse
Me lover entre les pages
Je me demanderai encore
Si je suis réelle ou d'illusion
...




Et j'irai ...

Et j'irai, silencieuse, me lover entre tes pages
Poserai ci et là une cédille déconcertante
Distillerai par hasard des accents désorientés
Je me demanderai si je suis illusion ou réelle
...




La légende de Zarathoustra

" Un jour, Zarathoustra sentit que le temps était venu de retourner parmi les hommes.
La coupe était pleine, il fallait maintenant lui permettre de déborder."
Pierre Erny




Je conclurai ...

Je conclurai un pacte avec les nuages

pour libérer la pluie

Un autre avec le vent

pour qu’il nous libère

les nuages et moi

Adonis




Perlimpinpin ... Barbara

" Pour qui, comment quand et pourquoi?
Contre qui? Comment? Contre quoi?
C’en est assez de vos violences.
D’où venez-vous?
Où allez-vous?
Qui êtes-vous?
Qui priez-vous?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi?
S’il faut absolument qu’on soit
Contre quelqu’un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes, ... "
Barbara





Nous qui passons ...

" Nous qui passons les mers sur notre lit sans rames ni mâture, savons, et qu'il n'a fin, ce cours des choses réversibles.
Amour et mer et voiles de mer ... "
Amers, Saint-John Perse









Il m'a fallu ...

« Il m’a fallu d’innombrables réveils
Pour dompter l’œil du renard
Et la frivolité des plaintes
J’ai pleuré sur l’absence
Puis je me suis dressé
Aussi neuf que le fer. »
Andrée Chedid








Ainsi parlait Zarathoustra

" Mes yeux se sont ouverts : J’ai besoin de compagnons, de compagnons vivants,-non point de compagnons morts et de cadavres que je porte avec moi où je veux. Mais j’ai besoin de compagnons vivants qui me suivent, parce qu’ils veulent se suivre eux−mêmes-partout "
Frédéric Nietzsche










Et sans doute ...

Et sans doute n'y a-t-il pas plus grand mensonge,
on ne naît pas
...
on meurt à chaque fois dans le poème
Mots déposés en Testaments éphémères
Ivresse d'un trépas aux lueurs insolites
...
Parce que la question était
Qui suis-je ?
...




Parce que la question était ...

"Parce que la question était Où suis-je?
Les étrangers se sont allongés au seuil des maisons
Pour que le marin trébuche dans leur souffle et insulte l'horizon immense
Sans la moindre croyance."
Safaa Fathy







Ne dites pas ...

" Ne dites pas : tu es fou
Ma folie c'est vos rêves / Nous sommes
venus
Nous sommes descendus dans les ténèbres casser leurs
lanternes,
et sommes venus
Comme une terre en nostalgie d'eau ... "
Adonis



De l'autre côté du seuil ...

De l'autre côté du seuil
Je pose mes valises
J'égraine les souvenirs récents
Et revêt le manteau de l'absence
S'aventurer en solitude pour mieux se retrouver
Face à face en ce miroir taciturne
Au vacillement d'une bougie de fortune
...






Au secret des algues dormantes ...

Au secret des algues dormantes sommeillent des destins de femmes océanes ...
Elles viennent de nuit les bras chargés de plantes, toutes auréolées d'embruns , glissant aux bras de vagues marées ...




Il est des chevauchées ...

Il est des chevauchées qui dyslexiquent les sabliers ...
J'ai déposé en le cité D'Ourouk les gerbes de lys fanés ...
Me suis couverte d'algues océanes à l'abrupt des pierres millénaires.
Il est un temple aux portes scellées qui invite à la nuit ...
Un gardien du seuil silencieux qui mène à l'éternité ...




Mais comment vit-on avec les morts ?

" Mais comment vit-on avec les morts ? Dis,
où est le bruit qui trahit leur présence,
comme le geste, quand par lui conduits,
nous souhaitons que la proximité même se dérobe.

Qui sait la plainte qui les éloigne de nous
et tire le voile sur le regard vide ?
À quoi bon nous résigner à leur départ,
Et revoilà le sens qui apprend à survivre."
Hannah Arendt, 1951




Et j'aimerais ...

Et j'aimerais m'endormir au creux de l'amant ... La route est longue et vaste l' onde ...
J'ai abordé maints rivages en quête d une aura d'accueil ...
Les voiles aux aguets, je déploie des augures de jours meilleurs ...
Je lirai aux lignes d'algues les secrets millénaires des couches ...
J'écouterai attentive les chants nouveaux aux abysses de sel ...



Je suis retournée ...

Je suis retournée en cette forêt malmenée ...
Les gardiens étaient de retour, bravant leur haine des hommes ...
Je me suis laissée mener au gré d' itinéraires démantibulés, me suis laissée interpeler par formes et senteurs, qu'elles soient dérangeantes ou non, ai appuyé mes pas aux appels de signes aphones ...
Echo à brut de ma dévastation intérieure ...




Quand la nature nous parle ...

" Et c'est toujours l'éternel qui de façon multiple se manifeste .
Grand est le petit , petit est le grand.
Chaque chose selon sa propre nature."
Goethe


Petit à petit ...

Petit à petit, le laboratoire kaïkanien se dessine ...



L' esprit de l'univers ...

La terre , cette nuit respirera de la sagesse de l'univers ...










Il est une langue particulière ...

Il est une langue particulière au peuple des bois ...







A bord du vaisseau ...

A bord du vaisseau, j'ouvrirai bientôt le grimoire des plantes ; algues, mousses, fougères , champignons, plantes à fleurs dévoileront leurs mystères ancestraux ...
A bord du vaisseau se dévoileront les corps platoniciens ...
Pour l'heure, j'entre en mémoire noëlique ...



La tripartition du paysage ...

Le caractère d'image-archétype qui est inhérent à la structure géographique de la Palestine ne peut cependant se révéler pleinement tant que le regard en reste au contraste réellement cosmique de la polarité Galilée - Judée, lac de Génésareth - Mer Morte . L' ensemble de la " Terre Sainte " n'apparaît pas sous le signe d'une dualité : dans la triade de ses provinces se dévoile un mystère trinitaire universel .
Comme il nous importe , précisément, de saisir la figure céleste qui s'est imprimée là, dans le terrestre, il n'est pas sans importance qu'entre la Galilée - la sphère de la vie - et la Judée - le désert de la mort - s'étende la Samarie, le pays du milieu .
La structure géographique de ces provinces offre une tripartition terrestre semblable à celle que présente la plante dans sa racine, sa feuille et sa fleur .
Emile Bock

Le silence ...

Le silence se dévoile aux flancs d'une paroi en instance de cathédrale ...
Reconnais - tu Passeur les contrées d' infini ?
L' Océan y donne rendez - vous à la brume somnolente ...
J'accueille , apaisée le récif d'une lumière de circonstance ...



L'arbre contemplé ...

" L'espace hors de nous, gagne et traduit les choses .
Si tu veux réussir l'existence d'un arbre
Investis-le d'espace interne, cet espace qui a son être en toi.
Cerne-le de contraintes,
Il est sans borne, et ne devient vraiment un arbre
Que s'il s'ordonne au sein de ton renoncement "
Rainer Maria Rilke


J'ai tourné les pages ...

J'ai tourné les pages du passé ...
Apaisée, je veille aux instants qui sommeillent ...
Je prendrai le temps du réveil sans rien heurter ni projeter ...
Le vide me va bien ...



Un, deux, trois ...

Un, deux, trois ...
Piano ...






A l'angle du vide ...

A l’angle du vide, j’ai décodé ton sourire

A l’ombre des sanctuaires avortés, j’ai deviné ton trait imaginé

Entre chien et loup, je me suis blottie contre toi …




Le corps du verbe ...

" Regarde - moi : je ne suis point, mais si j'étais,
Je serais le poumon du poème.
Attends-moi : je n'ai rien résolu ;
Et le chant de l'absence n' a pu me dissoudre.

Ainsi que le vautour, j'hésite :
Faudrait-il dévorer l'alphabet
Ou s'acharner plutôt sur la douce musique
Qui donne un coeur au verbe, à son insu.
... "
Extrait de " Le corps du verbe ", Alain Bosquet





Ah si les journées ...

Ah si les journées avaient 48 heures ;-))






Je ne sais ...

Je ne sais d'où est né ce tableau ...
L'improvisation était de mise ...
Feu et eau sont au rendez - vous ...
Echos sans nul doute de mes états d'âme ...





Je me suis glissée ...

Je me suis glissée dans l'intimité d'une souche ...
Je n'en suis pas revenue ...
Comment pourrais - je résister à cet ensorcellement ?
L'océan seul m'en délivrera ...
J'explorerai , en cette attente, les mousses et les tourbes
Ivre de parfums boisés
Le corps en symbiose de cette apparente immobilité ...




Du rouge ...

"A l'époque de l'ancienne Perse, on voyait le monde entier en deux couleurs : magenta et carmin . Dans l'Inde ancienne, quand on voyait un arc - en - ciel, on voyait un arc de lumière dans le magenta . Il était ressenti comme un pacte entre Dieu et l'homme ."
Liane Collot d' Herbois

Ce monde des couleurs est bien plus subtil que nous ne l' imaginons ...
Comment le toucher , l' accueillir, le laisser entrer en nous et nous parler ? Peut-être, en approche modeste , en le peignant et le laissant nous surprendre dans ses manifestation extérieures, au coeur de ce qui nous entoure et de la lumière ... en écho de ce qu'il éveille en nous ...





Réflexions ...

L'idée d'une aventure inconnue est centrale pour Rothko; il la reprend à plusieurs reprises. Mais il y a aussi en plus la notion d'un espace inconnu . Pourquoi l'espace lui-même serait-il inconnu? Vidé des repères anciens, rempli de déchets en tous genres, il est déconcertant et dangereux. Rothko nous aide à voir au-delà.

Voir quoi? Peut-être , l'envers de l'espace vocal. S'il engage le vécu de tous les sens , ce n'est pas pour connaître la totalité du monde, c'est comme un aveugle qui mobilise tous les moyens qui lui restent pour s'orienter.








Je reviens sur la pointe des pieds ...

Des voyages au sein des pierres et des océans, l'écriture de petites nouvelles et tant d'autres choses ont occupé les heures passées ...
Pourquoi les journées n'ont elles que 24 heures ?



Parfois je m'enfonce ...

Parfois je m'enfonce et je sombre dans un puits de silence
J'ouvre les parois de mes artères et j' ausculte ces sentiers de pourpre
J'écoute battre mon coeur et j'envie cet ailleurs où te mènent tes pas ...
Mais je reste là, dans la solitude de la nuit
J'épouse la pluie sur la ville
Et je soupire doucement ...









Dans le flot ondoyant ...

Dans le flot ondoyant
De la mer des délices
Dans le fracas sonore
De vagues parfumées
Dans la mouvante unité
De la palpitation universelle
S'engloutir - s'enfouir
En pleine inconscience -
Suprême volupté !
...

Nietszsche




J'ai pensé, la nuit entière ...

"J'ai pensé la nuit entière, sans dormir, à voir, privée d'espace son apparence
Et je la voyais toujours selon des aspects différents de ceux que je lui trouve, elle
Je me façonne des pensées avec le souvenir de ce qu'elle est quand elle me parle
Et en chacune de ses pensées, elle varie selon sa propre ressemblance ..."
Pessoa






De la poésie ...

"Ton état le plus haut est de secouer l'espace
Quant aux autres
Certains te croient appel
Certains te croient écho
Ton état le plus haut est d'être une preuve
De lumière et de nuit
En toi, la fin de la parole devient commencement
Quant aux autres
Certains te voient écume
Certains te voient démiurge
Ton état le plus haut est d'être la cible, le carrefour
Du silence et de la parole"
Adonis





J'ai lancé au vent ...

J'ai lancé au vent les braises de ma colère
Ai incendié le sol d'une soirée comme une autre
Je brûle de l'intérieur, ivre de révolte
J'ignorerai désormais les rires rédempteurs et les gestes fécondateurs
Stérile aux faux semblants
Sourde aux faux penchants
Ce feu est de vie
Ne vous méprenez pas
Il est des colères salvatrices qui ouvrent les horizons ...

Fi des horaires en pointillé et des escales de passage

J'ai à l'âme l'ambition des tangentes de vie

Ici, ailleurs , quelque part et je dis basta aux ordres établis

Et je dis basta aux enchaînés en prison dorée

Pour expérimenter l'envol des poètes, il faut oser la déchirure

Pour expérimenter la paix des sages, il faut oser le cri

Pour être à la fois proue et tenir le gouvernail, il faut aimer les orages et les mers apaisées ...

N'en déplaise aux trop bien assis, aux trop bien pensant, aux trop bien embourgeoisés ...

Il est au ventre des océans des promesses d'éveil ...

Encore faut-il oser ...

...






Je ne suis pas ...

"Je ne suis pas un abstrait ... Ce ne sont pas les relations de formes et de couleurs qui m'intéressent ... mais seulement l'expression des émotions humaines fondamentales - la tragédie, l'extase, la condamnation etc. - et le fait que beaucoup de personnes s'effondrent et pleurent en présence de mes peintures montre que je communique ces émotions humaines fondamentales ... Les personnes qui pleurent devant mes peintures font la même expérience religieuse que moi-même lorsque je les ai peintes. Et si vous n'êtes émus que par les relations entre les couleurs, vous passez à côté de l'essentiel. "

Rothko





Couleur sans limite ...

"Couleur sans limites, essentiellement chaude, le rouge agit intérieurement comme une couleur débordante d'une vie ardente et agitée ... Dans cette ardeur, dans cette effervescence, transparaît une sorte de maturité mâle, tournée vers soi et pour qui l'extérieur ne compte guère ", écrit Kandinsky.




L' amour dans l'alcôve ...

Il est aux alcôves secrètes
Des pétillements inattendus
Le vent s'engouffre dans la chambre close
Il fait tourner les têtes et enivre les corps dé-livrés ...
Cloisons de chair qui cèdent discrètement aux doigts curieux des amants
...



A ceux que je croise ...

Je dirai " Avez-vous vu mon bien-aimé ? "



Ondulations ...

"Ondulations à la frange des eaux
Bruissements sans traces
De longues caravanes feutrées
En proie aux mirages"
Erika Vouk





Je marche ...

"Je marche pieds nus sur le sable des dunes
Et je me souviens de ma mère berbère
...
...
Car ayant peu, nous pouvons tout
...
Je marche sur les traces de ma culture
Une civilisation de mouvements, de légende, de don aussi
Et je me souviens"
Villa Saint- Clair






Demain je te dirai ...

Demain je te dirai
Les promesses de la nuit
L'empreinte de tes caresses
Souffle muet à ta fragile détresse








Il m' a dit ...

L'amour te va bien
Alors, j'ai ri aux éclats et me suis distillée dans ce rire
Je cherche encore ma trace
Au quatrième jour de l'an 2011 peut - être ...




Un hueso canta

Un hueso canta con voz blanca
y a eso siempre hay que volver
un hueso canta y se consume
organo en llamas
y tu pirogeno
como un oceano
consumes tu osamenta





Entends - tu ...

Tout ce que je n'ai pas la force de te dire
Sombrera au fond de mon silence
Adonis









Trialogue ...

La peinture en partage quitte le mon et le notre, elle devient l'être peinture ...
Etonnement de voir naître et se transformer les paysages picturaux ...






Je suis ...

Je suis cette nomade fille des eaux qui déserte le pont et épouse la fraîcheur d'un printemps qui s'éveille

Au loin chantent les loups

Eclaireurs avisés d'une plus grande joie

Les rouilles de l'automne brillent de mille feux évanouis

L'humus de sols encore engourdis de gel se souviennent et sourient

Ils chantent la toile alourdie d'araignées qui suspendent au tisser de leurs toiles la cosmogonie des cieux

J'ai foulé à pan de pieds la marée des souches fossilisées

Et j'ai lu en ces livres lourds

L'agonie du lièvre et la plainte de l'aigle blessé

Il est aux parois des racines épuisées le carmin des duvets palpitants du dernier souffle

J'ai drapé d'écume ce tableau

J'ai secoué la toile

Je réinvente l'histoire

Scribe anonyme aux lendemains qui s'éveillent ...

J'irai libre et rebelle aux tourments des constellations
J'aspirerai le suc des océans pour peindre de mille feux la respiration des astres
Ivre de Vie et de voyages
Je ne suis plus là parce que je suis ailleurs

Bien au-delà, bien au-deçà des imaginaires d'Hommes
L'os chante, je l'ai retrouvé
Il est cuisse cosmique au ciel des évanouis





Missive à quatre mains ...

C’était de très grands vents sur toutes faces célestes

Je lisais ce soir les signes des étoiles

Elles me dictaient l’ itinéraire de nouvelles cartes

Les noces d’océan et de désert en amont d’improbables
Doux sel à partager
Doux glissements à communier

Doux émois à se fondre en de belles eaux

Vagues sensibles et ondoyantes aux caresses du vent
Sabliers et clepsydres ne s'y sont pas trompés
Ils égrainent en parcelles de perles et d'or le chant doux et délicat de minutes sensuelles

Au jardin d'éden, l'opacité des jours hume d imperceptibles fragrances
A la soie des baisers naissent d'étonnantes saveurs
L'étreinte est voyage

Elle déploie les parchemins et dénoue les tuniques

A fleur de peau s’émancipent des signes nouveaux

Ils réveillent la mémoire des transhumances libératrices

La peau est aux doigts la promesse d’imperceptibles joies

J'aimerais être ta transhumance

Tes déambulations en nomadisme d' émois

Connais - tu ce chant des terres lointaines


Les pays de renaissance osent les vocalises libératrices


Souffle en communion d’apnée


Au ciel, sourient les anges

Mon ventre t'apprendra comment il sculpte les dunes


Ta chaleur m'apprendra comment ondulent les vagues


Félicité joie jouissante

Communion de la terre et de la mer


La source est chaude à qui sait la boire


Je te serai source offerte et réservée

Je te dirai le chemin

Danserai en découverte de toi


Guiderai de mes doigts ton souffle et tes apnées


Pour nous le temps n'empêchera pas le temps

Le temps d'être joyeux d'antan,de notre enfance

Joyeux du temps de notre beau jeu d'amour innocent


Nos corps en témoins de cette rencontre inévitable …

Le livre était écrit

Nous en avons débusqué les mots enfouis

Heureux et vierges de nos passés

Nouveaux nés à ce cadeau légitimé

…






Alice au pays des Merveilles ...

« Voudriez-vous me dire, s'il vous plaît, par où je dois m'en aller d'ici ?
— Cela dépend beaucoup de l'endroit où tu veux aller.
— Peu importe l'endroit...
— En ce cas, peu importe la route que tu prendras.
— ... pourvu que j'arrive quelque part », ajouta Alice en guise d'explication.
« Oh, tu ne manqueras pas d'arriver quelque part, si tu marches assez longtemps. »





En silence ...

J'allais cette nuit en allées parchemin
Soucieuse et rêveuse
L'âme entre ciel et terre
Et là, comme un éclat de vie
Une missive déposée
Là, au ciment des joints usés
Une déclaration
Promesse d'amante
Promesse de vivante au défi du temps
Depuis combien de temps patientaient ces mots?
Vers qui étaient ils en destin ?
Et j'ai reconnu, là ...
...
...
J'en garde le secret
Les Amours secrètes ne se dévoilent qu'en alcôves
...
...
...
















Au silence de la nuit ...

Au silence de la nuit
Résonne le choeur des phasmes
Chant subtil des bruissements assoupis
Mélodie inversée des partitions apprises
Epopée de liberté
A la gloire des simples
...


Les amants tristes, Léo Ferré

" ...


TU es moi
JE c'est toi
Comment t'appelles-tu ?
Tu t'appelles la nuit dans le ventre des filles
De ces filles qui roulent au bord de la mort lente
Tu t'appelles l'amour Tu es toutes les femmes
Tu es TOI tu es ELLES
Des niagaras vernis me tombent dans la gueule

Crie crie crie

Tu n'es plus là parce que tu es moi
Et que je suis ailleurs

JE et TOI C'est tout comme
Et l'on s'en va mourir au club des nuits cassées

Qui donc réparera l'âme des amants tristes
Qui donc réparera l'âme des amants tristes
Qui donc réparera l'âme des amants tristes

Qui donc ?"





" je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant ..."

...



Aux candélabres d'un mois de novembre ...

Le Kaïkan ouvre son carnet de bord ...
Les fonds se déposent dans l'attente de quelques traces minimalistes ...
A suivre ...






Etat d'âme ...

Isolement ou solitude, je ne sais, sans doute les deux … Ni passé ni futur, juste un état d’être, une résignation choisie, un entre deux que je ne veux fuir mais au contraire explorer et disséquer … Etrange sentiment de laisser faire, de regarder impassible de l’extérieur ce qui se passe en et hors de moi, comme spectateur d’une chronique annoncée, garder ce cap d’observation pour ne pas sombrer, ne pas non plus auréoler cet instant du mot de quête ou du leurre d’épreuve, une muette résignation à poser le regard et décrypter chaque frémissement de l’âme, débusquer les jeux du penser, s’étonner de cette absence de vouloir et l’accepter … Pas non plus ce soir de bras d’ivresse, juste se poser dans la sobriété de cet instant … J’y dormirai cette nuit entre isolement et solitude mais l’isolement a un goût de paix et de repli … isolée comme dans une cellule monastique et écouter le murmure de la nuit, simplement …


Il est de la sagesse cosmique ...

Juste se laisser charmer et plonger en dedans ...


"To dream a impossible dream"

"To dream a impossible dream"


Aux parois du temps ...

Il est aux parois du temps des mélodies souveraines ...
J'écoute en boucle les compositions de Pablo Pélaez ...
Invitations aux rêves et aux espaces libérés ...
J'avais envie cette nuit des vous inviter en ces contrées merveilleuses ...
Je dépose en missive délicate le lien vers ces univers inépuisables ...
Gotas del tiempo
Il est au coeur des hommes des oeuvres délicates et profondes ...












Sa nourriture désormais ...

Sa nourriture désormais sera de souvenirs
Nymphe cocon
D'un passé révolu et d'un avenir d'envol
L'entendez - vous fredonner les chants précieux?
Les vaisseaux d'outre tombe n'ont pour elle nul secret
Bientôt elle vous dira les craquements des vaisseaux engloutis ...
Pour l'heure, elle sommeille
Ne la réveillons pas ...


Derrière le voile ...

Au linceul des vierges abusées se devinent des révoltes de partisanes ...
Loin des morales imposées et des conventions déclinées en dogmes ...
Aux pierres des cathédrales rugit un sang nouveau ...
Nul besoin d'assentiment ni de ressentiment ...
Le chant des galériens a des accents de liberté ...
Il est aux rues étroites des destins de nouveau monde ...
Entendez-vous sous l'anonymat chanter la fortune des sans avoir ?




La mémoire et la mer ...

"Mes désirs dès lors ne sont plus que le chagrin de ma solitude
Quand j'allais géométrisant mon âme au creux de ta blessure
...
Je voyais un vitrail de plus
Ô toi fille verte, mon spleen "
Léo ferré


La métamorphose des mots ...

Quand les mots nous surprennent dans le trouble des larmes, il est à l'âme des contrées inconnues qui se dénudent ...
Les repères s'inventent alors de nouvelles destinations et la magie s'imprègne de paysages inédits ...





De vents et de mots ...

Plaisir du prusse et du brou de noix
Rencontres d'encre en épanchement d'eau
Et vient le geste libre des lettres
La surprise du cola Pen en griffure de papier
Point de retour possible
Oser et poser , découvrir , se laisser surprendre et accueillir ...



Hommes, femmes et enfants ...

Il est au coeur des cathédrales de bien étranges rendez-vous ...
Le roman prend forme et s'habite de mille et une rencontres ...
Tout cela est véridique ...
Je le vis et le vis encore au plus profond de mes entrailles ...




Et je me suis réveillée ...

Et je me suis réveillée bien avant l'aube, de ce rire de mer qui submerge et ressuscite ...
Le cri silencieux laisse glisser alors quelques notes, comme un long soupir de marée au souffle des songes enfouis ...
Et les mains glissent au visage pour réajuster le voile de soie ...
Le regard reste aveugle pour mieux entendre le chant intérieur ...
Et montent les élans de l'orgue aux écumes d'attente ...
Le plaisir en bride des lendemains annoncés ...
Le désir en attente d'aubes à venir ...











Au parfum des roses ...


"J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées,
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir."

Marcelline Desbordes-Valmore (1786 - 1859)

Les noeuds se sont défaits , les roses sont restées ...

J'en respire encore le parfum

Je te les offre, elles sont tiennes

...




Le temps n' a de mesure ...

Le temps n'a de mesure
Il s'étend et ouvre les bras aux âmes pures
La nuit, au coeur des cathédrales
Un homme et une femme réapprennent à vivre ...
Les grandes orgues chantent en silence ...
Seules des oreilles ouvertes aux paroles d'ange en perçoivent la mélodie ...
Les coeurs battent doucement aux poitrines de peau ...
Une douce chaleur habite les entrailles ...
Ici, ailleurs, quelque part ...





En l'an 2010 ...

En l'an 2010 ...


Il est au coeur ...



Il est au coeur du beffroi et au chevet des cathédrales des moments hors du temps ...
Une ascension de marches au métronome de la vie ...
Et là-haut, hors d'atteinte un passé intact qui se mouille à une pluie complice ...
Fines perles des cieux , douces caresses d' au- delà au seuil d'une renaissance ...
Là, ailleurs, quelque part, présent volé et dévoilé aux tourments d'une biographie en péril ...
Point de pourquoi, point de comment ...
Bonheur simple d'accueil et de partage ...
Volée de marches à rebours ...
L'éthérique des corps s'est déployée pudiquement ...
Quelques pas au parvis de cathédrale et là, à l'intérieur d'une Dame en convalescence, un concert d'orgue, répétition offerte de Verouchka Nikitine ... ...
Cadeau des Dieux aux noces d'antan et de demain ...
Je ferme les yeux et le vaisseau reprend la voile ...
Simplement comme une partition écrite des mains des anges ...
Je ne suis plus là parce que je suis ailleurs ...
Le temps s'est arrêté et là, côte à côte comme deux âmes complices, nous savourons cette éternité, silencieusement, happés par la densité des sons et des voyages intérieurs ...
Alors que tu décryptes chaque mélodie et t'enthousiasme des souffles retenus et libérés de cette orgue géante, je te parle de Tirtiaux et des sept couleurs du vent ...
Je ne suis plus là car je suis ailleurs ...
Je ferme les yeux et laisse se déployer à mon âme un paysage de vastes mers et de belles destinations de proximité ...
Le Kaïkan déploie ses voiles et se laisse emporter par la magie de l'instant ...
Présent et présence d'éternité à mon coeur blessé ...
Merci Chevalier pour ces heures pures et denses ...
Dehors, il pleut ...
Eol musicalise la chevelure des arbres ...
Douce nostalgie en mon âme ...
Il est au coeur des moments de complicité silencieuse qui n'ont pas de prix ...



Il fut un temps ...



Il fut un temps où le verbe aimer se conjuguait librement ...
Un temps réel de partage et de connivence ...
L' ombre est venue en ternir la pureté ...
Que faire dès lors de ce présent pesant ...
Y croire encore et oser l'alchimie ?
Question ouverte aux avenirs meilleurs ...
Il fut un temps où aimer se vivait en toute innocence ...
La cendre a recouvert ces instants naïfs d'une amère déception ...
................
Il fut un temps léger des premières rencontres et d'un rendez-vous de coeur ...
Je t'aimais en cette espérance ...
..................





Quelle est donc la frontière entre la calligraphie et la peinture ?
Et pourtant, ce moment subtil de basculement existe ...
Je le guette et le recherche tout à la fois ...
Il est de frémissement et de douce chaleur ...
L'oeuvre plate et propre s'habille de doutes et de vie ...
Un peu moins séduisante, plus proche cependant de mes états d' âme et j' aime cette fracture ...
Elle dit et se dit sans détour ni retour possible, elle affirme cette vérité crue et poétique d'un coeur qui se surprend en cette image que lui renvoie le miroir, elle dit aussi mes imperfections et tâtonnements ...
Nue à se donner à lire ...
Pudique à se laisser approcher ...
Sérieuse à se dévoiler ...
Fragile enfin en cet aveu ...

Il y a dans chaque espace, un univers offert à la rêverie ...
Entre présent et passé ...
A fleur de présence et de siècles traversés ...
Le temps n' étant plus le temps mais ce plaisir des matières, des évanouissements, de l'inaccessible entre le faire et le défaire, le peindre et le dépeindre, le poser et le poncer ...
L'acide mord doucement le support, juste en contrôler l' oeuvre et le neutraliser d' une eau de source fraîche et claire ...
Baume liquide aux meurtrissures d'un temps qui laisse peu de répit ...


S'ouvrent les pages de la poésie ...
" C'étaient de très grands vents ..."
La brèche est réelle, non dissimulée, multiple et offerte ...

Puisqu'enfin ...

Puisqu'enfin il m'incombe
De sceller sans attendre
Un sceau qui jadis me fut durement confié
Et qui d'ici delà ne porte plus en exergue
Qu'un fil ténu qu'il me faut dévider
Fini le temps des jachères sans fin
Le jardinier pêcheur enfourche sa monture
L'horloger désuet décompte les matines
Le marin attentif aux boussoles célestes
S'habille à neuf à l'ancre du croissant
D'une lune convive d' un festin parcouru de frissons
Qui viennent de l'autre rive.
Et cela et plus encore
Se mire dans mes yeux
D'où s'efface le jour qui sera le dernier ...




une histoire de bleu ...

" Le bleu d'ici s'estompe quand le nuit tombe
Il recule et se dévêt lentement. il a fait son temps, et s' en retourne d'où il vient : dans l'obscur, dans l'opaque, dans l'étrange. Il ne faudrait pas s'y tromper, ce bleu si clair ne fut d'abord que ténèbres : un amas de poussière et de nuées. il quitta sa condition première quand des hommes eurent commencé à souffrir sur terre; Il se clarifia peu à peu quand ils essayèrent de comprendre l'énigme de leur chagrin. Pour eux, il convertit l'obscurité en transparence afin que s'allège leur fardeau, qu'ils s'évadent, qu'ils sachent de quel côté regarder, où s'endormir, à qui se plaindre. Il leur fit don de ce monde-ci et de son jour, leur bâtit de rêveuses demeures, leur apprit l'éloignement et la présence . Chaque soir,tâche faite, il regagne sa nuit comme on rentre chez soi."
Jean-Michel Maulpoix







Je lui dirai ...

Je lui dirai les ensoleillements de brume
Déambulations discrètes aux passages aventuriers
Danse délicate des rêveries d'équinoxes
Il s'ébrouera et sourira aux lendemains de promesse


A toi ...

A toi qui déposa ta semence en mon sein ...
Me reste au ventre des marées d'équinoxe ...






En phases de lune ...

Il me fut conté une nuit ...
Le voile s' est levé aux mystères d'antan ...
Je vous dirai les ors et l' argent ...
Songes délicats aux voix murmurées ...
J'irai confiante au chemin d'Osiris ...









Voix du silence ....

Elles m'ont dit l' Amour ...
Les notes embrumées des lendemains de fête ...
La noce blanche à l' écume d' aurores ...
La main posée sur les corps assouvis ...
Sans un mot ...
Dans la plénitude des aubes de cristal ...



Demain Mon Amour ...

Demain Mon Amour, nous rirons de ce temps qui passe et lasse ...
Au pied de la cathédrale nous nous abreuverons d' étreintes complices ...
Les voix s'inventeront des mots neufs, inédits, audacieux et joyeux ...
L' antre du plaisir s'ouvrira sous tes doigts mélomanes ...
Demain Mon Amour, nous inverserons le cours du temps ...




Rêveries nocturnes ...

Il écoutait l'écoulement du temps ...
Métronome invisible aux poussières des cathédrales ...
Les murs aussi ont des oreilles ...



Comme une obsession ...

Comme une obsession
Coulent les parcelles de Chronos ...
Rytme aléatoire d'une épée d'argent
Qui ve et vient en rencontre de pairs ...

Mouvement débridé aux parois des rendez-vous ratés ...
Rarement une rencontre ...
Cerveaux sans parois
Aux embruns des secondes d'éternité ...



De songes et de méandres ...

Aux méandres des révélations délivrées, les songes imaginent une aventure sans lendemain ...





Au parvis des caresses ....

Le rideau s' est soulevé doucement au parvis des caresses de plénitude ...
Au passage des soupirs en apnée, j' ai rêvé le fêlure du monde ...







Dès lors qu' il m' a parlé ...

... il s' est révélé être une part de moi -même ...
Sous le portrait gît en esquisse un plâtre brisé de Robespierre et des mots à jamais occultés ...
De dessin en dessin se mènera le combat silencieux de ces deux - là ...
Les visages de moitié s'éloigneront ou pas ...
Il sera du Roman, s'invite d'emblée ...
Je vous parlerai aussi d'escrocs de reliques ...


Le geste du peintre ...

" Il vous est sans doute arrivé quelques fois , en marchant de nuit sans flambeaux par des lieux difficiles , qu 'il fallait vous aider d' un bâton pour vous conduire et vous avez pour lors pu remarquer que vous sentiez , par l' entremise de ce bâton, les divers objets "
Descartes

Et le geste est au peintre ce prolongement fabuleux qui révèle en une magie mystérieuse l'invisibilité d'un monde intérieur nocturne ...
Jamais pareil ...
Jamais prémédité ...




Songe d'une nuit blanche ...

Songe d'une nuit blanche ...



J'irai ...

J'irai ...

Métamorphose ...

Métamorphose ...

D' envols et de musique

D' envols et de musique

Par vents et marées ...

Par vents et marées ...

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