jeudi 10 mai 2012
Dérive vermeille ...
Dérive vermeille au pont brisé
Transhumance d’algues déferlantes
Entends-tu à l’horizon poindre la
ligne incarnat ?
Cicatrice écarlate aux silences trop pleins
J’irai
vierge en ce monde inexploré
Y recueillerai la sève des solitudes
carminées
Au retour, doucement J’ornerai la proue d’amaryllis destituées
M’évanouirai aux draps assombris d’une nuit particulière
Tu te
demanderas longtemps encore si j’étais réelle ou songe
Le souvenir se
joue parfois de nos certitudes
A la paroi des coffres endormis
J’oserai
la caresse rédemptrice
Les pétales, la nuit révèlent leurs secrets
éphémères
Je distillerai leur parfum à tes cris de folie
Tu te
demanderas toujours s’ils sont vivants ou morts
Les sens se jouent
peut-être de nos habitudes
Et, passant dans la rue, tu souriras, muet
aux ombres fatiguées
L’Amour seul ose les chemins de traverse
Encre
rougeoyante aux versants des averses
Mots fragiles aux cœurs des amants
dispersés
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