dimanche 30 décembre 2012
Troisième Nuit sainte ...
La troisième nuit voit le Vermillon rejoindre le Magenta et le Carmin …
Et je me dois de réfréner mon envie de grand changement …
C’est fou ce que chaque étape m’apporte d’imprévisible, je peins la nuit, sachant bien que là, au cœur des ténèbres, à la lueur d’une lumière artificielle, je n’ai pas accès à la couleur indemne de toute influence extérieure mais de toute façon, quelque soit le moment de communication avec l’être de couleur, nous sommes d’ores et déjà sous l’influence de la lumière qu’elle soit naturelle ou artificielle …
Ne pourrions – nous donc pas y plonger en bain tout notre être, la recréer à l’intérieur, vierge de toute influence et me voilà à penser aux aveugles qui n’y ont pas accès visuellement …
D’autres manières peut-être, je ne sais …
J’étais donc là, cette nuit à poser cette couche de vermillon et à sentir en moi monter un certain énervement à ne pas voir de changement radical …
Belle prise de conscience !!! Me voilà parlant et dissertant de voiles colorés et attendant des changements brusques …
Juste un moment de recentrement, de recueillement intérieur et je retourne la situation de l’intérieur : accepter, voilà à nouveau le mot clé : accepter cette lenteur, cette subtilité, ce murmure de tonalité …
Une paix s’installe alors mais je n’en suis qu’au début des surprises car sans cesse en cette étape, je passe de l’extérieur en l’intérieur : le Vermillon recouvre à la fois l’ombre et la lumière des papiers de base, comment jongler avec cet incessant va et vient ?
Comment faire parler et l’un et l’autre ? Doucement, délicatement, avec gentillesse ai-je envie de dire …
Et là, en ce moment présent, à mes côtés, un paysage qui à nouveau évolue …
Le monde des songes se doit de mourir à lui-même pour que le présent physique se dise …
Je ne peux pas dire que je n’en ressente pas quelque tristesse : accueillir à nouveau ce qui est là et garder espoir en ce qui sera …
Et j’affirme que là, ce 27 décembre 2012 à 9 heures 34, tout cela est vrai …
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