Eventrée, elle se donne à décrypter ...
Temps de pluie pour cette rencontre et j'aime ce dialogue sans fioritures ...
Accueillir la nature comme elle est, sans poétiser à tout va, sans interpréter en " beau " chaque chose ...
Accueillir la souffrance telle quelle ...
Hier déjà, j'avais ressenti cette douleur muette et m'étais empressée, par un détournement qui m'est familier de métamorphoser en " agréable " et "acceptable " ce qui m'interpellait ...
Alors, ce jour, je suis retournée en ces lieux ...
A nu et sans préméditation ...
En acceptation de ce qui est ...
Ci et là, les gardiens osaient une apparition ...
Timides et effrayés, interrogatifs, en colère, amputés ou énigmatiques ...
Graves à chaque fois ...
Et plus je posais les genoux à terre en rencontre intime, plus je voyais ...
Le nature est généreuse à qui sait prendre le temps ...
Je me suis attardée en un ciboire improvisé au renflement d'une souche, me suis aventurée en ses eaux, me suis embarquée en ses nuances, me suis accrochée en ses perles de larmes ...
En souffrance, cette forêt ...
Chaque souche, chaque branche, chaque espace transpirait de cette blessure et pourtant une force invisible d'espoir dominait le tout ...
Je compris soudainement, autrement, le sens de Noël ...
Il fait nuit à présent ...
J'ouvre la fenêtre et j'épouse le vent et je vous assure qu'à des kilomètres, je l'entends cette forêt ...
Elle me parle de baume et de nuit salvatrice ...
Le forêt, la nuit prend un peu de repos ...
Elle lèche ses plaies et soupire doucement ...
j'adore ton blog
RépondreSupprimermerci pour le texte dans ton com...merci beaucoup
tu sais , je travaille en fôret , on entretien plusieurs parcs au sud de bordeaux et ton texte me touche particulièrement car elle est vraiment vivante la forêt...elle me parle vraiment
besos
tilk
passes de bonne fêtes