Transhumance d’algues déferlantes
Entends-tu à l’horizon poindre la frange sanguine ?
Cicatrice écarlate aux fronts blêmes
J’irai vierge en ce monde inversé
Y recueillerai la sève des solitudes carminées
Au retour, doucement
J’ornerai la proue d’amaryllis destituées
M’évanouirai aux draps assombris d’une nuit particulière
Tu te demanderas longtemps encore si j’étais réelle ou songe
Le souvenir se joue parfois de nos certitudes
A la paroi des coffres endormis
J’oserai la caresse rédemptrice
Les pétales, la nuit révèlent leurs secrets éphémères
Je distillerai leur parfum à tes cris de folie
Tu te demanderas en vain s’ils sont vivants ou morts
Les sens se jouent peut-être de nos habitudes
Et, passant dans la rue, tu souriras, muet aux ombres fatiguées
L’Amour seul ose les chemins de traverse
Encre rougeoyante aux versants des averses
Mots fragiles aux cœurs des âmes délivrées
comme j'aime ces mots fragiles ...
RépondreSupprimerSuperbe photos et texte. Les fleurs et mots "en marge" aussi!!
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