C' étaient de très grands feux à toutes les faces du monde
Feux de poupre aux armoiries des corps
Feux de poupe aux ardoises des dos
Feux sinueux aux frissons des peaux
Un murmure s'éleva aux parois de cathédrales englouties
De très grands feux de déraison et de passions
Vertèbres déracinées aux vertèbres en relevailles
Vertiges délicats aux souffles en apnée
C'étaient de très grands feux aux souches des corps dénudés
Feux de paille aux sources de rémission
De très grands feux rageurs aux crispations démunies
Le feu ventriloque osa ses hardes au renouveau des Hommes
C'étaient de très grands feux aux ventres des femmes
Dépouilles de filles de joie au désir des marins
Elles vous diront les cascades de brume
Oseront les sentinelles de cristal
Murmureront aux pieds des aèdes en sursis
Filles de joie aux feux maudits des ports
Aurore de velours à vos lèvres closes
Filles du vent aux jambes de biche
Filles de joie au déni des hommes
Feux de folie aux songes souverains
Ici, là-bas, quelque part
Mesures d'athanor aux démissions des lits défaits
C'étaient de très grands feux au repos des guerriers
C'est reparti le voyage en poésie. Les corps brûlent, érotiques et mystiques, puissants et près de la cendre. Tu es une magnifique Kaïkan.
RépondreSupprimerMerci pour ce frisson qui monte le long de la colonne vertébrale... merci amie magicienne
RépondreSupprimeret toutes ces petites flammes qui sautent de l'écran... le clocher est la métaphore du cierge.
RépondreSupprimerJe me suis bercé aux rythmes de ton texte, laissé envouté par ces images...
RépondreSupprimerToujours des mots qui m'envoutent.
RépondreSupprimerL'esprit de Saint-John Perse est venu inspirer ces quelques mots...
RépondreSupprimerIci le feu , lui le vent . L'un attise l'autre finalement .
Et cette toile est superbe !
tout simplement magnifique
RépondreSupprimerbesos
tilk